Une rumeur persistante, ces dernières heures sur les réseaux sociaux, le dit partant du Parti démocratique gabonais (PDG). Raisons évoquées : un mécontentement après sa défaite à l’élection des membres du Bureau politique de son parti à Lambaréné, et le fait qu’il n’ait obtenu aucun poste au sein du PDG au terme du dernier congrès à Libreville. Dans cet entretien, réalisé ce vendredi 22 décembre à la faveur de la célébration de la fête de Noël à l’Assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet dément la rumeur et assure poursuivre sa vie politique au sein de son parti.
Gabonreview : Monsieur le président, ces dernières heures, une rumeur diffusée sur les réseaux sociaux vous dit partant du Parti démocratique gabonais (PDG). La confirmez-vous ?
Richard Auguste Onouviet : Je vous rappelle que je suis le président de l’Assemblée nationale du Gabon. C’est une noble institution que j’ai l’honneur de diriger. Aussi, devant une telle assertion, serais-je tenté de m’amuser s’il ne s’agissait pas d’une institution importante. Alors, soyons sérieux.
Si j’avais à démissionner, ce qui n’est pas le cas, je ne m’adresserais surement pas aux réseaux sociaux que j’ai d’ailleurs du mal à suivre, puisque n’étant pas maître dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Je voudrais dire à tous que le président de l’Assemblée nationale du Gabon, que je suis, est membre du Parti démocratique gabonais, c’est un militant de base et il le demeure. Il n’y a pas de démission à l’ordre du jour, je ne vois d’ailleurs pas pourquoi. Nous avons un agenda chargé en cette fin d’année, d’autant que la session parlementaire tire à sa fin, il y a vraiment des choses importantes à faire pour le pays que de s’amuser à parler d’une démission. Il n’y a pas de démission. Je suis au PDG, j’y suis, j’y reste.
Certains affirment pourtant que votre démission serait due à votre défaite à l’élection du membre du bureau politique du PDG à Lambaréné en novembre dernier. Une défaite que vous avez d’ailleurs contestée.
Il s’agit d’une affaire interne à mon parti politique. Or, je ne fais pas le lien entre la défaite à une élection au bureau politique de mon parti et ma charge de président de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, je voudrais rappeler que lorsqu’on adhère à un parti politique, ce n’est pas pour occuper forcément les premiers rôles. On entre dans un parti parce qu’on adhère à ses idéaux, et les idéaux du PDG me conviennent parfaitement, d’autant plus que je suis issu d’une province arc-en-ciel, le Moyen-Ogooué, présenté comme le Gabon en miniature, dont les idéaux collent parfaitement avec ceux du PDG.
Je voudrais également rappeler, n’en déplaise à nos compatriotes des autres partis politiques, que le PDG est le parti le mieux structuré du pays, qui représente l’ensemble de la population gabonaise. Je me sens bien au PDG et je vais continuer à militer au sein de ce parti.
Vous parliez d’«une affaire interne» au PDG, en évoquant votre défaite lors du dernier conseil provincial du Moyen-Ogooué. Vous êtes-vous senti trahi par le parti ou certains membres de vos camarades à la suite de l’élection ?
Il n’y a pas lieu de parler de trahison. Une élection interne à notre parti a eu lieu, le verdict est connu, je suis un militant discipliné, je respecte la décision de ma hiérarchie.