Alors que la grève a été lancée depuis plus de sept mois et que le gouvernement, par l’entremise des ministères de la Prévoyance Sociale, du Budget et la Fonction publique sont à pied d’œuvre pour tenter de trouver une solution pérenne aux revendications des victimes du plan de licenciement de 2013, les syndicats de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) semblent bloquer le processus.
Plusieurs mois après l’exécution du plan de licenciement des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), adopté dans le but de «décharger» cette structure vielle de plus de 50 ans, les tensions ne se sont pas encore abaissées. Plus de 7 mois après la première manifestation des anciens agents réclamant le paiement intégral de leur dû, en novembre 2013, de nouvelles réclamations sont venues se greffer aux premières. Des revendications transmises, aussi bien au ministère de la Prévoyance sociale, à celui du Budget qu’à la Direction générale, par les trois syndicats reconnus de la CNSS.
Pourtant, si le dossier relatif au paiement des droits des ex-agents éprouve d’énormes difficultés à connaître une suite favorable et définitive ces dernières semaines, avec le nouveau mode de calcul imposé par les déflatés, il semble que le problème vienne des concernés eux-mêmes. C’est du moins l’opinion de Désiré Lasségué qui a une nouvelle fois dit sa volonté de trouver une sortie de crise dans les tous prochains mois pour le bien de tous, lui-même y compris. En effet, au cours d’une rencontre organisée lundi 14 avril 2014, avec les anciens agents, le DG de la CNSS a déploré l’absence des leaders syndicaux du secteur. Boycott ? Pour le Dr Lasségué tout est désormais clair : le blocage vient de là.
«Nous constatons que les leaders syndicaux sont absents à toutes les convocations. Ils brillent par la politique de la chaise vide, je ne sais trop pour quelle raison. Ils refusent que l’on fasse un communiqué conjoint pour informer les agents des avancements de chaque situation», a déclaré le principal responsable de la CNSS à l’endroit de l’assistance au sein de laquelle on ne retrouvait pas les représentants du Syndicat des agents du personnel (SAP-CNSS), du Syproh-CNSS ni même ceux du syndicat Hippocrate, censés rendre compte aux agents en postes et ceux licenciés de l’avancée des travaux avec la tutelle.
Les syndicalistes de la CNSS auraient-ils intérêt à voir la situation demeurer tel quel, voire s’empirer ? Leur attitude, déjà contestée par Brigitte Anguillet Mba lors de sa rencontre avec les grévistes de la faim, le mardi 8 avril dernier, invite tout de même à se questionner. Qu’à cela ne tienne, pour la Direction générale, la finalisation du dossier serait en bonne voie. En témoigne la décision de traiter au cas par cas, la situation de chaque agent licencié, sur la base d’un nouveau mode de calcul. Objectif : «minimiser les erreurs de paiement». Tout reste donc à convaincre les déflatés qui réclament un paiement intégral de leurs droits sur la base de l’ancienneté, la fonction et le grade. Chaud devant !