Lors du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le 15 décembre, les administrateurs ont salué les mesures initiales prises par les institutions régionales de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), pour prévenir une crise et rétablir la stabilité extérieure et budgétaire.
« Les administrateurs se félicitent de la détermination de la Beac [Banque des Etats de l’Afrique centrale] à soutenir la stratégie régionale et à mettre en œuvre des réformes destinées à la rendre plus efficace. Ils soutiennent le resserrement de la politique monétaire en 2017 et saluent la décision rapide de supprimer les avances statutaires. Ils se félicitent de l’engagement de la Beac à envisager un nouveau durcissement de la politique monétaire si l’accumulation des réserves n’atteint pas les objectifs de la Beac», déclare le FMI, dans un communiqué.
Dans le même document, les administrateurs du FMI disent avoir noté que la modernisation du cadre de politique monétaire va contribuer à renforcer sa transmission et se félicitent des mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations restantes en matière de sauvegarde.
Le FMI poursuit : « les administrateurs saluent les premières mesures prises par l’autorité régionale de contrôle bancaire visant à atténuer les risques qui pèsent sur le secteur financier. Ils encouragent la Cobac [Commission bancaire de l’Afrique centrale] à mettre en œuvre plus fermement les mesures visant à corriger les faiblesses du secteur bancaire, en particulier à collaborer avec les banques pour réduire les prêts improductifs, améliorer l’application des règles prudentielles et résoudre le problème des banques insolvables ».
Pour mémoire, du fait de la crise dans la zone, trois pays de la Cemac (Cameroun, Gabon et Tchad) ont adopté de nouveaux programmes appuyés par le FMI, depuis cette année 2017. Le Congo et la Guinée équatoriale sont sur la même voie. La République centrafricaine, elle, a ajusté un programme existant.