C’est ce qui ressort principalement du bilan annuel fait par le président de cette institution gabonaise à l’ouverture de son unique session ordinaire de l’année.
Ouverte le 19 novembre 2017 à Libreville, l’unique session annuelle de l’exercice 2017 du Conseil national de la démocratie (CND) a permis au président de cette institution de faire le bilan de l’exercice qui s’achève. Un bilan mitigé, à l’analyse des propos tenus par Me Séraphin Ndaot dans son discours d’ouverture.
En effet, le CND fait face à différents problèmes, notamment financiers. Cette année, le budget alloué au CND pour son fonctionnement a été divisé quasiment par quatre, par rapport à l’année dernière. Il est passé de 914,297 millions FCFA en 2016 à 237,5 millions FCFA en 2017.
« Une baisse de 75% qui a rendu quasiment insoluble, l’équation des deux sessions plénières prévues, et par répercussion, tout le fonctionnement de l’institution », a déploré Me Séraphin Ndaot.
Le président du CND se dit tout de même satisfait que, malgré ces moyens financiers limités, cette institution a réussi à jouer son rôle sur divers fronts tout au long de l’année écoulée. Il s’agit notamment de sa participation au Dialogue politique tenu entre avril et mai 2017.
« Nous avons fait 10 propositions au cours du Dialogue politique et nombre de ces recommandations ont été adoptées en l’état, certaines ont été amendées, et quelques-unes rejetées », s’est réjoui l’avocat. Avant de préciser que ces recommandations portaient entre autres sur la durée des mandats politiques et sur le financement des partis politiques.
Au cours de cette session qui s’achève le 22 décembre, le CND entend faire le point ses nouvelles missions et ses perspectives. Un regard sera également jeté sur la situation au sein de trois partis politiques, à savoir RDR, FUNDU et ADERE. Etant donné que les partis politiques ont désormais l’obligation de soumettre leurs différends à cette institution avant toute saisine d’une juridiction de droit commun.