Au Gabon, l'enquête se poursuit après l'agression dans un marché de souvenirs de deux journalistes danois. Le procureur de la République a annoncé qu'il animera une conférence de presse à ce sujet ce 20 décembre.
Olivier est gardien du parking qui jouxte le grand village artisanal de Libreville où deux journalistes danois ont été agressés par un Nigérien, ce 16 décembre. Cet incident a ruiné son activité.
« Les petits Français qui viennent ici comme touristes, ils nous donnaient des petits billets de 500 francs CFA, ils garaient leurs voitures bien tranquillement, raconte-t-il. Il [l'agresseur] a tout gaspillé. Voilà maintenant qu'il a mis tout le monde dans le pétrin. »
Le village reste cadenassé. « Fermé », a-t-on écrit avec la peinture rouge sur toutes les portes. Des policiers armés continuent à veiller sur le site qu'il est strictement interdit de filmer.
Solidarité avec les musulmans
Dans un autre village artisanal situé à environ 300 mètres de là, les vendeurs présents n'ont vu passer aucun touriste. Ils sont inquiets et en colère contre l'agresseur.
« Il ne faut pas mélanger tout le monde, il ne faut pas impliquer la religion, ce genre d’acte nous inquiète », explique l'un d'entre eux. « On n’a pas vu les Blancs venir ici, pourtant tous les clients sont des Blancs », selon un autre. « Il ne venait pas là-bas puis il est venu juste gaspiller le village, c’est regrettable en fait, d'après un troisième. C’est ignoble ».... suite de l'article sur RFI