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La grève des magistrats est très bien suivie dans tout le pays (Syndicat)
Publié le vendredi 15 decembre 2017  |  Gabon Actu
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© Autre presse
Mouvement d’humeur des magistrats membres du Syndicat national des magistrats gabonais (Synamag)
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Libreville – La grève des magistrats déclenchée ce jeudi pour réclamer le départ du ministre de la justice, Francis Nkea Dzigue est très largement suivie à Libreville et à l’intérieur du pays, a déclaré le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), Germain Nguéma Ella.

» Plusieurs usagers sont arrivés au palais de justice ce jeudi matin. Nous avons fait preuve de pédagogie et tout le palais s’est vidé vers 11 heures« , a affirmé le président du SYNAMAG ayant soutenu qu’aucune audience n’a eu lieu dans toutes les salles du palais de justice à Libreville.

La même situation a été observée à l’intérieur du pays, a-t-il ajouté.

De son côté, le ministère de la justice n’a pas souhaité communiqué à cette étape de la situation.

Le torchant entre le ministre et les magistrats brûle depuis début décembre. Selon le SYNAMAG, le ministre de la justice a convoqué dans son bureau une juge d’instruction pour lui ordonné de faire arrêter et emprisonner un prévenu qu’elle a laissé en liberté provisoire dans une affaire impliquant une dizaine d’autres personnes.

Le ministre aurait menacé de sanctionner la juge d’instruction, la suspendre de ses fonctions, couper son salaire et l’a faire arrêter si elle ne s’exécutait pas aux ordres du ministre.

La juge choquée a saisi le syndicat des magistrats qui a dans un point de presse dénoncé l’immixtion du ministre dans les procédures judiciaires.

Piqué au vif, le ministre de la justice, avocat au barreau de Libreville a convoqué la presse pour affirmé que les magistrats sont corrompus. C’est cette « injure » qui est à l’origine de la colère des magistrats qui soutiennent qu’ils ne reconnaissent plus ce ministre comme leur chef hiérarchique. Ils demandent ouvertement au président de la République de virer ce ministre pour l’intérêt de la justice gabonaise.

Ce jeudi a donc été le premier jour de la grève. Les justiciables venus nombreux au palais de justice ont été priés de rentrer à la maison. Quasiment tous les usagers ont été empêchés d’accéder dans les couloirs du palais de justice de Libreville qui sont restés vides. Idem pour les salles d’audience.

Carl Nsitou
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