Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) a procédé au démarrage de la Coronarographie- (qui consiste à aller visualiser les artères du cœur en montant des sondes afin de diagnostiquer leur obstruction) – ce mardi 12 décembre au Gabon. Les étudiants en médecine et certains médecins ont bénéficié d’un cours presque magistral du Professeur Kane Abdoul de l’Université de Dakar en présence du Directeur général du CHUL,le Docteur Eric Baye, en partenariat avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale(CNAMGS).
C’est un cours presque magistral sur la prise en charge de la maladie coronaire et sur les indications de la coronarographie que le Professeur Kane Abdoul, de l’Université de Dakar, a gratifié aux étudiants gabonais en médecine. Dans l’auditorium du Centre Hospitalier de Libreville presque archicomble, l’universitaire sénégalais a passé en revue tout ce qui a trait à la Coronarographie. « La maladie coronaire est souvent connue sous le nom de crise cardiaque. Elle est liée à une obstruction des artères qui vont au cœur. Le terme coronaire renvoie aux artères qui irrigue le cœur qui lui apporte du sang. Ses artères peuvent être bouchées par un excès de graisses, par l’excès de sucre, par un tabagisme excessif et par une obésité. Lorsque les artères sont bouchées, la personne peut ressentir un certain nombre de symptômes. Une douleur par exemple. Tout ceci peut aboutir à une obstruction brutale de l’artère. C’est ce qu’on appelle la maladie coronaire ou plus communément appelée la crise cardiaque, dont l’une des principales manifestations est la mort subite » va-t-il expliquer le plus simplement possible.
Quant à la coronarographie, le Professeur Kane Abdoul a mis pus de lumière pour éclairer, non seulement les étudiants en médecine, mais aussi, ceux venus pour la circonstance. Pour l’universitaire sénégalais, la Coronarographie est : « un examen de radiologie qui permet de regarder les artères du cœur. Pour bien regarder les artères et les visualiser de façon exacte, il faut cet examen qu’on appelle la coronarographie. C’est donc un examen qui précise bien les lésions, voire les artères qui sont bouchées. C’est surtout un examen pour le traitement. A partir du moment où on a identifié les lésions coupables, on peut mettre un petit ballon avec un petit ressort pour dilater l’artère, pour l’ouvrir et permettre au sang de circuler. Ce qui permet au patient d’avoir une vie qui peut être sauvée, surtout avoir une vie saine, une activité régulière et normale ».
Pour le Dr Eric Baye, la coronarographie est une technique médicale qui n’existe pas dans la sous-région Afrique centrale. Elle sera mise en route, malgré sa durée, sa complexité et son coût, souligne-t-il. C’est un gros investissement, mais qui a des très belles retombées. Il permet de diminuer de beaucoup, le coût des évacuations sanitaires. Il faut, selon lui, non seulement des moyens, mais une expertise avérée. C’est la raison qui justifie la présence du Pr Kane Abdoul, pour montrer aux praticiens et aux étudiants, quel est l’intérêt sur le plan clinique, diagnostic, les conditions et les précautions à prendre… C’est un problème technique et de technologie. Le Directeur général du CHUL a d’ailleurs tenu à saluer la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale(CNAMGS) qui est un partenaire important. Grâce à ce partenariat, souligne le Dr Baye, les patients seront mieux pris en charge. Une satisfaction pour les spécialistes en la matière et surtout pour la Direction du CHUL.
La mise en route de la coronarographie est une opportunité pour le Gabon, nous dit le Pr Kane Abdoul. Il estime que la maladie coronaire ou crise cardiaque est en pleine croissance dans les différents pays africains et c’est la réalité aussi au Gabon. « Il y aura de plus en plus de maladies coronaires et on considère que dans une dizaine d’années, la crise cardiaque sera la principale cause de décès dans nos populations en Afrique. Je pense que les Gabon a aujourd’hui une très bonne opportunité de mieux rendre service aux populations gabonaises, mais aussi aux populations de la sous-région, vu que cet appareil n’est malheureusement pas disponible dans la plupart des autres pays africains » a indiqué le Professeur. Aussi, a t-il pensé et conseillé, qu’il est important de se former à cette technique, de bien s’impliquer dans la bonne marche de cet outil et de pouvoir en faire bénéficier au maximum des Gabonais.La coronarographie est un gros investissement,certes,mais la santé n’a pas de prix,estime un praticien médical du CHUL.