La colère gronde à la Fédération nationale des associations des personnes handicapés du Gabon (FNHAPHG). Cette organisation indépendante de la société civile, par le truchement de son ministre en charge de la famille, de la protection sociale et de la solidarité, réclame au gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet la coquette somme de 200 millions de francs allouée à l’aide sociale.
Selon le quotidien « l’union » ladite structure a introduit en fin de semaine dernière une requête en référé d’heure à heure, au tribunal de première instance de Libreville, aux fins d’assigner le gouvernement gabonais pour violation des droits de l’Homme et des handicapés.
L’organisation justifie son courroux par deux griefs : le premier est la lenteur administrative liée à la mise en œuvre des programmes sociaux visant la défense et la promotion des droits de personnes vivant avec un handicap au plan national, leur autonomie et le renforcement du sentiment d’appartenance à une même nation.
Toujours selon la même source, la seconde raison du conflit serait, les menaces verbales, récurrentes, proférées par le ministre délégué en charge de la protection sociale et de la solidarité nationale Jonathan Ndoutoume Ngome. En effet, ces derniers, par la voix de Marc Ulrich Malekou, directeur technique de la FNHAPHG pointent du doigt ledit ministre. Ils reprochent notamment à ce dernier l’ingérence, et l’interférence dans le processus de versement de l’aide octroyée à la (FNHAPHG) par l’Etat.
Fort de cet embarras, la fédération a saisi le tribunal afin de rentrer en possession de son dû. Faute de quoi, le gouvernement se mettrait fort bien en position de violation de la convention relative aux droits des personnes handicapées, signée et ratifié par le Gabon le 2 octobre 2007