Annoncé depuis deux semaines, le début des cours à l’Université Omar Bongo pour le compte de l’année académique 2017-2018, n’est toujours pas effectif. Pour cause, les enseignants attendent depuis plusieurs mois le paiement de la prime de correction et les vacations liées aux heures supplémentaires et aux soutenances.
Pourtant annoncé pour être payées au terme des inscriptions des étudiants en fin novembre, lesdites primes ne sont toujours pas versées aux ayants-droit. L’administration de l’UOB pour se dédouaner évoque une absence de liquidité. «Les corrections seront payées d’ici dix jours. Tous les engagements sont déjà signés, il ne reste plus que le Trésor public pour mettre à notre disposition les montants nécessaires afin de procéder aux différents paiements»; confie un membre de l’équipe de Marc Louis Ropivia, à l’hebdomadaire Moutouki.
Pour faire la preuve de sa bonne fois, le rectorat aurait fourni aux syndicats tous les éléments relatifs aux paiements des primes, mais ces derniers refusent de lever leur mouvement de grève dont le mot d’ordre est «pas d’argent, pas de cours». «Nous sommes quand même dans un pays bien particulier. On a l’argent pour organiser un futile marathon qui ne rapporte rien, mais on est incapable de de satisfaire les enseignants pour garantir l’éducation à la jeunesse. C’est bien curieux ! Les priorité du gouvernement sont dans le jouissif»; assène un enseignant de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh).
En attendant le paiement effectif de cette manne financière qui n’atteindrait même pas les 100 millions de Fcfa, les étudiants se tournent les pouces dans l’espoir que l’année académique débute au moins en janvier 2018.