L’exposition «Léon M’ba : 50 ans après» consacré à l’inventaire du «patrimoine national Léon Mba» a véritablement démarré ce 28 novembre 2017 à l’ambassade du Gabon à Paris, en présence du Vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, et de quelques membres du gouvernement gabonais.
Même si la leçon inaugurale du Pr Elikia M’Bokolo n’a finalement pas eu lieu qui devait donner le ton de ce colloque sur la vie et l’œuvre du tout premier président gabonais, la cérémonie n’en a pas moins gardé sa magnificence au regard des personnalités ayant entonné, tel un hymne, le chant laudatif et parfois brumeux de ce personnage, disparu il y a exactement 50 ans.
Venu de Libreville spécialement pour cet événement rendant hommage au premier chef de l’Etat gabonais et dans le but de fortifier l’esprit de la jeune génération sur les valeurs ayant caractérisé Léon Gabriel Mba Minko, Pierre-Claver Maganga Moussavou a ouvert les travaux. Il intervenait à la suite de l’ambassadeur, Haut représentant du Gabon en France, Flavien Enongoué qui a rappelé le bienfondé cette manifestation. Indiquant les questions auxquelles il faudra répondre au sujet de la vie du premier à présider aux destinées des Gabonais, le Vice-président a lui aussi justifié la tenue de cet événement dans la capitale française comme «un hommage solennel sur le site géo-historique» ayant accueilli, à fréquence rapprochée, le président Léon Mba dans les ultimes moments de son parcours, particulièrement au crépuscule de sa trajectoire existentielle.
Représentant le président Ali Bongo Ondimba, Pierre-Claver Maganga Moussavou a déclaré qu’avec une trajectoire protéiforme au sens philosophique du terme, Léon Mba a su, «grâce à ses capacités exceptionnelles d’adaptation, se mouvoir dans des domaines aussi variés que la politique ou la culture». Raison pour laquelle, l’exercice auquel se livrent à Paris les chercheurs, universitaires d’Afrique et d’Europe, chacun dans son domaine, répond à un devoir d’inventaire sur l’homme qu’est Léon Mba, notamment dans la phase historique de la première moitié du 20e siècle gabonais. Y parvenir suppose qu’il faut disséquer, évaluer et interroger le contexte sociopolitique, l’œuvre politique qu’il a laissée aux acteurs de la scène politique gabonaise d’aujourd’hui et sur la notion de «Gabon d’Abord» qu’il a régulièrement mis en exergue durant sa vie.
Du leitmotiv «Gabon d’Abord» Pierre-Claver Maganga Moussavou s’est demandé s’il s’agissait «d’un simple slogan ou d’une formule heureuse ?». «Je pense qu’il voulait privilégier les relations de solidarité et de fraternité entre les Gabonais et au-delà avec les Gabonais d’adoption», a-t-il lui-même répondu.
Avant que le premier panel n’entame les travaux, le représentant de Libreville à Paris a rappelé que cette rencontre est le lieu d’apporter des réponses à des questions telles que : «Quel souvenir en gardons-nous aujourd’hui ?», «la flamme de son génie politique a-t-elle cessé de briller pour nous ?», «Cinquante ans après sa mort, que reste-t-il aujourd’hui de cette vie, à bien des égards, exemplaire ?».
Du 27 novembre au 2 décembre 2017, les réflexions devront donc permettre d’aboutir à une meilleure connaissance de Léon Mba, mais également de remplir le vide en matière d’informations fiables et crédibles sur le passé, le vécu et le legs historique, politique, culturel et religieux de cet homme, à la population gabonaise.