Le nouveau membre du Parti démocratique gabonais a entrainé avec lui près d’un millier de nouveaux adhérents, qui seraient sortis avec lui du Centre des libéraux réformateurs (CLR).
Transfuge du Centre des libéraux réformateurs (CLR) Eloi Nzondo tenait sans doute à clamer haut et très fort son adhésion à la formation politique au pouvoir. Il a donc marqué sa rentrée au Parti démocratique gabonais (PDG) en organisant, au quartier Sorbonne à Libreville, un grand meeting ayant rassemblé des centaines de militants, le samedi 25 novembre dernier.
Quatre mois après l’annonce de sa démission du CLR, parti de la majorité présidentielle cornaqué par Jean Boniface Assélé, Eloi Nzondo qui s’était jusque-là refusé à une justification, a publiquement motivé son départ pour le PDG. «Je viens au PDG, pas pour faire de l’ombre à quelqu’un, pas pour faire des coups bas. Mais je viens au PDG pour apporter mon soutien au distingué camarade, Ali Bongo Ondimba», s’est-il défendu d’entrée.
S’il doit tout à son ex-mentor, Jean Boniface Asselé, à qui il a adressé une pluie d’éloges, Eloi Nzondo entend pouvoir exercer son talent ailleurs comme un enfant ayant atteint la majorité. Sa mission au PDG : Contribuer à améliorer l’image d’Ali Bongo qu’il juge incompris. Pour lui, le PDG doit œuvrer à cette tâche, en se gardant, notamment pour ses cadres, de tenir à l’écart la base militante lorsqu’il s’agit de profiter des avantages et ne s’en servir que pour les élections.
Engagé dans un effort de régénération, le PDG dit voir en cette adhésion une démarche «en droite ligne de la vision que veut impulser le distingué camarade», a indiqué Jean-Marie Koumba Souvi, secrétaire général adjoint du PDG. Un renfort de poids, a-t-il laissé comprendre. «De mémoire d’homme, votre adhésion au PDG est particulière dans ce sens qu’elle a entrainé une vague de près d’un millier de nouveaux adhérents, vous nous en voyez ravi et vous en remercions», a félicité le hiérarque du PDG, rappelant au passage que tous ces nouveaux entrants n’avaient pas d’appréhension à nourrir. Tout comme ils ont des droits au sein de leur nouvelle formation politique, ils ont également des devoirs, notamment disciplinaires.