Créée en 2011, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) a su s’investir dans la concrétisation du Gabon numérique contenu dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
Selon des données relayées par le service de communication de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), des mutations majeures ont été enregistrées dans le numérique au Gabon entre 2011 et 2017.
En six ans, l’agence dit avoir investi 63 milliards FCFA pour la matérialisation de la Stratégie nationale de développement du numérique. De cet investissement, l’agence revendique l’installation de 1 100 kilomètres de fibre optique reliant cinq provinces et 12 centres techniques construits entre Libreville-Franceville-Lekoko ; 210 kilomètres de fibre optique pour la liaison Libreville-Port Gentil ; 125 kilomètres de fibre optique à Libreville et 35 kilomètres dans les 8 autres capitales provinciales.
A cela s’ajoutent la livraison de 11 salles de classes numériques, la réalisation de 90 sites web gouvernementaux et d’un service de messagerie électronique, la réhabilitation des émetteurs TV et Radio dans 25 localités, ainsi que la connexion de 301 bâtiments administratifs au réseau informatique de l’administration gabonaise (RAG). L’on note également le déploiement de 5 588 ordinateurs au sein de l’administration publique gabonaise, la création d’un mini-data center au ministère de l’Education nationale, et enfin le déploiement de 93 intranets et 625 téléphones IP disponibles dans l’administration.
L’agence relève également les avantages engrangés par le raccordement du Gabon au câble sous-marin fibre optique ACE en 2012. Il s’agit notamment de la vulgarisation de l’accès internet haut débit par tous les opérateurs et fournisseurs d’accès internet ; la baisse du cout de l’internet de près de 97% ; l’accès à internet mobile, 3G/4G ; le développement des différents services tels que e-money, e-facture, e-visa, et e-banking.
Aujourd’hui locomotive des TIC en Afrique centrale, le Gabon est désormais doté d’un data center de l’administration construit et 4 mini data center livrés au sein des directions académiques provinciales du ministère de l’Education nationale. Toujours dans le secteur de l’éducation, 1 300 ordinateurs ont été déployés ; 34 établissements scolaires et universitaires sont connectés ; 3 applications majeures du secteur de l’éducation opérationnelles ; et plus de 776 463 domaines internet.ga enregistrés (www.my.ga).
De même, un point d’échange internet gabonais (GAB-IX) a été livré ; 37 015 appels traités par le centre d’information de l’administration gabonaise (CIAG : 8181) ; plus de 100 jeunes gabonais ont été formés dans les métiers de la fibre optique et 8 000 prises informatiques installées dans le cadre du RAG.
Si ces données permettent à l’ANINF de se féliciter d’être en bonne voie dans la mise en œuvre des missions qui lui sont dévolues par le gouvernement, elles lui valent de gagner des points dans la reconnaissance internationale. Dans l’Indice de développement des technologies de l’information et de la communication 2017 publié récemment par l’Union internationale des télécommunications des Nations unies, le pays occupe la 6e place en Afrique.