LIBREVILLE – 144 employés gabonais de l’entreprise Ressources Golden Gram Gabon (REG), spécialisée dans l’extraction de l’or de la mine de Bakoudou sise à Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), sont sur le point d’être licenciés par leur employeur pour, semble- t-il, de raison de crise économique. Un prétexte fallacieux dénoncé par la Confédération Syndicale Gabonaise (COSYGA), qui dit avoir interpellé le ministre du Travail mais sans suite.
L’entreprise Ressources Golden Gram Gabon (REG) va licencier 144 de ses employés, tous de nationalité gabonaise. La crise économique que traverse le Gabon depuis quelques années, est l’unique motif évoqué par M. Jean Inchauspe, Directeur des activités du Gabon de cette entreprise spécialisée dans l’extraction d’or, dans son rapport économique présenté aux employés.
Pour la Confédération Syndicale du Gabon (COSYGA), saisie par les employés de REG, et qui a tenu une conférence de presse, vendredi dernier à son siège de Libreville, ce motif serait infondé. En effet, explique le secrétaire confédéral, Sanisse Mindoumbi, l’entreprise REG n’a pas de problème d’argent, qui pourrait justifier un licenciement d’ordre économique.
‘’Après analyse du rapport économique présenté par l’employeur aux salariés, il en ressort que l’exploitation de cette Mine d’or de Bakoudou a été planifiée sur une durée de quatre (4) ans et a produit 4200 KG d’or. Le gisement étant arrivé à terme, REG n’a pas de choix que de fermer le site avec la possibilité de réinvestir énormément d’argent dans la recherche d’un nouveau site. Ainsi, cette entreprise jouit d’une bonne santé financière. Elle ferme donc ses portes pour fin d’exploitation du gisement d’or de Bakoudou’’, a fait savoir M. Mindoumbi.
‘’Il est donc évident, poursuit-il, que le présent licenciement qualifié de licenciement économique par le Directeur des activités du Gabon de REG, M. Jean Inchauspe, a été proposé sur la base d’une analyse erronée de la règle de droit en la matière’’.
C’est donc fort de ce constat, poursuit Sanisse Mindoumbi, que les 144 employés de REG, ont sollicité la représentation de la COSYGA aux fins de discuter avec l’employeur sur les conditions de leur licenciement. Une démarche qui a été rejetée par M. Jean Inchauspe, en complicité, soutient-il, avec l’inspecteur départemental de la Lébombi Léyou, M. Joël Assoumou Eyi.
‘’Jusqu’à ce jour, il n’y a donc pas eu de concertation entre les parties. Aucun procès verbal n’a été signé par l’employeur et les 144 travailleurs. Ce qui du point de vue du Code du travail en son article 59, ne peut autoriser l’Inspection du travail à ordonner le licenciement de ces agents’’, a renchéri le secrétaire confédéral de la COSYGA.
Or, apprend-on, le directeur provincial du travail du Haut-Ogooué et l’inspecteur départemental de la Lébombi Léyou, auraient ordonné le licenciement de ces 144 employés, au mépris de l’article 59 du Code du travail.
Le ministre du Travail, qui a été saisie par la COSYGA le 03 novembre dernier, devrait réagir au plus vite, au risque de voir des pères et mères de familles licenciés abusivement par le Directeur des activités du Gabon, et sans jouir pleinement de leurs droits. Affaire à suivre !