Le 14 novembre dernier, le monde découvrait avec stupéfaction ce que des ONG savaient et dénonçaient : la vente de migrants noirs sur des marchés d’esclaves en Libye. A la suite de ces divulgations de nombreuses personnalités ont exprimé leur indignation face à ce drame humain. Au Gabon, la première personnalité politique à s’exprimer sur le sujet n’est autre que Jean Ping, qui dans une déclaration rendu publique ce lundi 20 novembre 2017 sur son compte Facebook officiel a condamné ce qui est jugé comme un crime contre l’humanité.
Au 21ème siècle un tel scandal était presque inimaginable, malheureusement à travers les caméras de la chaîne américaine CNN on découvrait l’horreur subie par plusieurs hommes et femmes candidat à l’immigration en Europe en passant par la Libye.
Pour Jean Ping la découverte de ces africains subsahariens «résolus à fuir la misère dans leurs pays d’origine» appelle à s’interroger contre «la survenue d’une pareille abomination en 2017».
«La traite mise en place par quelques réseaux mafieux de passeurs libyens doit être immédiatement circonscrite, sans conditions, et les auteurs de cette traite présentée devant les tribunaux de justice»; a t-il martelé, avant d’ajouter qu’il est nécessaire que les pays africains dont sont originaires ces «frères et soeurs pris au piège au bord de la Méditerranée», prennent la pleine mesure pour trouver des solutions urgente pour leur rapatriement.
Rappelant l’histoire du peuple noir à travers les siècles, celui qui s’était opposé à l’intervention militaire de l’OTAN et de la France en Libye a relevé que l’Afrique a «traversé parmi les pires fléaux de l’humanité. Nos ancêtres ont été trop régulièrement assujettis aux affres de l’esclavagisme au cours de l’histoire».
«Il est temps que les 57 chefs d’Etats africains portent la voix du Milliard et deux cent seize millions d’habitants qu’ils doivent représenter. Laissons le Moyen Âge derrière nous»; a t-il conclu.