Pour ce deuxième numéro de cette série de reportage consacrée à Franceville, Gaboneco.com s’intéresse à la consommation d’alcool qui semble être le passe-temps favori des populations de la capitale provinciale du Haut Ogooué.
Six heures du matin, c’est l’heure d’ouverture de certains bars dans le célèbre quartier de Potos en allant vers le quartier Kiki et dans la zone appelée « Couloir de la mort ». Du matin au soir, les bars de Franceville sont toujours bondés de monde. Pire des jeunes dont l’âge varie entre 14 ans à 20 ans, filles comme garçons, sont semble-t-il de grands consommateurs sans que cela n’émeuve personne. Pantalon jean au ras des fesses, coiffure extravagante, piercings au nez, au nombril, mini-jupes, chevillières, tel est le dress code des jeunes de Franceville.
« Ici à Franceville la consommation d’alcool est comme un sport populaire tant les gens manquent de divertissement », confie un résidant interrogé. D’aucuns associent d’ailleurs à une véritable malédiction locale. A la moindre arrivée d’une délégation dans la ville, (Ndlr : comme c’était le cas avec celle venue pour le match des Panthères ou celle conduite par le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba et son association l’AJEV), la ville bouillonne et devient « Franceville tout est permis ». Alcool et drogues comme le désormais tristement célèbre « Cobolo » jouent les premiers rôles.
A Franceville il est presque rare de parcourir cent mètres sans tomber sur un débit de boisson et sur des personnes en état d’ivresse, le matin comme le soir. Apparemment la loi de la fermeture des bars à 22 heures instaurée par le gouvernement ne s’applique pas à Franceville
Conséquences ?
L’augmentation du taux d’échec scolaire, les grossesses précoces, la débauche sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles, la délinquance juvénile, la démission parentale sont autant d’éléments découlant de la grande consommation d’alcool, comme l’indique le constat amer effectué à Franceville.