La Commission d’éthique a annulé la décision de Mathieu Moumba Nziengui qui démettait Jean Olivier Koumba Mboumba de son poste de secrétaire général.
L’affaire opposant le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mboumba Nziengui et le militant Jean Olivier Mboumba a connu une nouvelle tournure. La commission d’éthique dudit parti vient en effet de déclarer « nulle et de nul effet la décision n°004/UPG/PDT/OCT./2017 portant réaménagement du secrétariat exécutif de l’UPG daté du 6 octobre 2017 ».
La décision du président de l’UPG sus-mentionnée mettait fin aux fonctions de Jean Olivier Koumba Mboumba comme secrétaire général du parti. Mais, selon la Commission d’éthique, Mathieu Mboumba Nziengui n’aurait pas consulté le commissaire général à l’éthique, à la discipline et à la solidarité, comme l’exigent les statuts de l’UPG.
De fait, sa décision de nommer un nouveau secrétaire général l’a été en violation de l’article 29 du règlement intérieur de l’UPG. Cet article stipule que pour être coopté à ce poste, il faut avoir milité, sans interruption, durant les 5 années précédant la nomination. Or, le nouveau secrétaire général désigné par le président « ayant démissionné du parti en octobre 2011, n’a réintégré les rangs de l’UPG qu’en septembre 2017 ». Ce qui signifie que le promu a fait 5 ans sans militer pour le parti.
Au regard donc des conditions liées à l’ancienneté du nouveau secrétaire, la nomination a été jugée non-conforme et « entachée de plusieurs irrégularités ». Matthieu Mboumba Nziengui perd ainsi contre Jean Olivier Mboumba Nziengui. Ce dernier a été réhabilité au poste de secrétaire général de l’UPG. « Après cette décision du Commissariat à l’éthique, je suis d’autant plus satisfait que justice a été rendue », a-t-il déclaré.
Notons que l’autre fait ayant favorisé le désaveu du président de l’UPG, c’est qu’il n’a pas déféré à la convocation en audience devant le Commissariat à l’éthique, à la discipline et à la solidarité, pour défendre sa position. Et la commission a décidé de clore les débats en mettant l’affaire en délibérée.
Le président Mathieu Mboumba Nziengui ne s’est encore pas officiellement prononcé depuis cette décision. Il faut cependant relever que la crise au sein de l’UPG a atteint son paroxysme et pourrait jouer contre le parti lors des législatives prévues au premier trimestre de 2018. La situation est en tout pénible pour Mathieu Mboumba Nziengui, dont la côte de popularité est en mal au sein de l’UPG.