LIBREVILLE - Selon une parution de notre confrère ‘’Africtelegraph’’, du jeudi dernier, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 30 août 2016, l’opposant Jean Ping est cité dans la liste des politiciens que viennent de révéler un consortium international des journalistes d’investigation dans le cadre des « paradise papers ».
Ces révélations indiquent que Jean Ping, ancien ministre des Travaux Publics et candidat à la présidentielle de 2016, et son fils, Franck Ping, sont propriétaires de la société FIEX, basée à Hong Kong.
Outre l’opposant gabonais, figure également Ellen Johnson, l’ex présidente du Libéria. Elle est directrice d’une société immatriculée aux Bermudes, appelée Songhai Financial Holdings Ltd, filiale du fonds d’investissement Databank finance.
Au Ghana, le ministre de l’Economie et des Finances, Ken Ofori-Atta est cofondateur avec Ellen Johnson du fond d’investissement Databank.
Au Nigéria, le Président du Sénat, Bukola Saraki est directeur et actionnaire de Tenia Ltd, une société fondée aux îles Caïmans depuis 2001.
En Ouganda, le ministre des Affaires étrangères, Sam Kutesa fait partie des bénéficiaires d’une société basée aux Seychelles. Sam Kutesa a aussi été, par le passé, le président de l’Assemblée générale des Nations Unis, de 2014 à 2015.
Au Kenya, c’est l’ancienne ministre de l’Agriculture, Sally Kosge qui est citée dans les documents. Elle est propriétaire de Zonrisa Ltd., basée à l’île Maurice.
Enfin, en Zambie, c’est Hakainde Sammy Hichilema, qui est cité. Il a été candidat à plusieurs reprises à la course à la présidentielle, sans jamais réussir.
Hors de l’Afrique, on retrouve sur la liste, de grandes figures de renommée mondiale en l’occurrence, la reine d’Angleterre Elisabeth II, Wilbur Ross le secrétaire du Commerce des Etats-Unis, la chanteuse Madonna, des proches du président américain Donald Trump. Et même directement le Premier ministre canadien, Justin Trydeau et au parlement européen où par exemple, un député Lituanien, Antanas Guogas est cité.
C’est le journal allemand Süddeutsche Zeitung qui a reçu près de 13.000 documents, sans en donner la source.
Il faut rappeler que Franck Ping, fils de Jean Ping avait été déjà dans les perceptions des retro commissions dans le processus d’attribution des marchés de l’entreprise chinoise Sinohydro dans le continent à l’image du Cameroun, et du Gabon.
Frank Ping auraient perçu quelques 5 millions d’euros (environ plus de 3 milliards de F CFA) sur plusieurs marchés routiers, dont celui ralliant Akieni à Okondja (dans la province du Haut-Ogooué). Les commissions étaient versées là encore par le truchement d’une société de Hong-Kong, baptisée Fiex. La société était dirigée par Me Meyer. Dans son procès-verbal d’audition, Me Meyer confiait aux enquêteurs français que Franck Ping avait touché 7 millions de dollars de commissions soit plus de 3 milliards 500 millions sur le projet de barrage Memvele au Cameroun. Ainsi, le fils aîné de Jean Ping a reçu près de 4 milliards de FCFA de la part de Sinohydro parce qu’il a facilité au Cameroun le processus d’attribution de la construction du barrage de Memvele.
Il y a deux ans, plusieurs personnalités gabonaises dont l’homme d’affaire malien de nationalité gabonaise, Seydou Kane, ont été impliquées dans le scandale Swiss Leaks. Ces personnalités auraient ouvert des comptes d’une valeur globale de 6 millions de dollars soit, plus de 3,5 milliards de francs CFA auprès de la filiale Suisse de la banque britannique HSBC ou encore les Panamas Papers.