Malgré les moments de fortes turbulences économiques, le pays reste encore crédible auprès de ses partenaires financiers.
Le Plan de relance de l’économie (PRE) gabonaise suscite, malgré une conjoncture difficile, un certain engouement auprès des institutions financières internationales. Depuis son lancement, la mansuétude de ces pourvoyeurs de fonds est assez remarquable.
Comme pour confirmer l'adage selon lequel, « c’est dans les mauvais moments que l’on reconnait ses vrais amis », la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque islamique de développement (BID) et la Banque mondiale (BM) et d’autres institutions financières ne relâchent par leur soutien envers le Gabon.
Banque mondiale
Le pays reçoit une bonne dose de dollars pour se refaire une santé économique et financière. Par exemple, ce mois de novembre 2017 et sauf changement de dernière minute, le conseil d’administration de la Banque mondiale devrait donner son feu vert pour le déblocage de l’enveloppe annuelle de près de 113 milliards FCFA dans le cadre d’un accord se projetant jusqu’en 2019.
Il s’agit d’un plan de financement prévu pour appuyer les efforts du gouvernement gabonais pour relancer l’économie par l’assainissement de ses finances publiques et par l’extension de sa base productive.
FMI
Du côté du Fonds monétaire international, après la signature de l’accord dans le cadre de son mécanisme élargi de crédit, qui a permis le déblocage de 58 milliards FCFA, l’heure est à la préparation du décaissement d’une nouvelle tranche d’environ 400 milliards FCFA.
Les assurances ont été données le 24 octobre dernier, par le chef de division adjoint du département Afrique du FMI, Alex Segura-Ubiergo, au sortir de l’audience avec le ministre d’Etat, le ministre du Budget et des Comptes Publics, Jean-Fidèle Otandault, pour un déblocage rapide des fonds.
BAD et AFD
Conformément à l’engagement pris vis-à-vis du Gabon, la Banque africaine de développement (BAD) a déjà débloqué une première tranche de 137 milliards FCFA pour appuyer les efforts de réforme économique du pays. Et l’institution s’est engagée à allouer au pays une autre somme de 846 milliards FCFA. Un nouveau déblocage est attendu avant la fin de cette année.
D’autres bailleurs de fonds se sont également engagés à contribuer à appuyer financièrement le Gabon. C’est le cas l’Agence française de développement (AFD) qui va apporter un financement de 148 milliards FCFA à l’Etat gabonais dans la perspective de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE) et de mieux soutenir les programmes à vocation sociale.
Prudence tout de même…
La contribution active des bailleurs de fonds soulève toujours la question de la dette. Selon le projet de loi de Finances 2018, les charges financières de la dette, prévues à 239,1 milliards FCFA, enregistreraient une diminution 9,9 milliards FCFA par rapport à la loi de Finances rectificative 2017. Cette baisse est essentiellement liée au reprofilage de la dette.
Toutefois, indiquent les observateurs avertis, cette assistance devrait s’accompagner davantage de rigueur dans la gestion de cet appui financier conjoncturel. Cela, afin d’éviter de tomber dans les travers de la mal gouvernance qui reste le pire ennemi des pays en voie de développement.