LIBREVILLE - Le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault a présenté, mardi, le Projet de Loi de Finances 2018 devant l’Assemblée Nationale. L’audition organisée par les membres de la Commission des Finances, du Budget et de la comptabilité publique au niveau de l’Assemblée Nationale a permis d’avoir des discussions cordiales, mais à la fois franches et très studieuses tout au long de la séance.
Comme cela a déjà été le cas lors de la présentation du Projet de Loi de Règlement pour la gestion 2016, le ministre d’Etat a tenu à répondre à toutes les questions des parlementaires présents à la rencontre après avoir explicité le contexte dans lequel le Projet de Loi de Finances a été élaboré. Aucun des sujets évoqués n’a été éludé par Jean-Fidèle Otandault, pour permettre une compréhension totale du document avant son adoption par le Parlement.
Devant les députés, Jean-Fidèle Otandault a ainsi spécifié que pour l’année 2018, les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 1.842,6 milliards FCFA contre 1.714,6 milliards FCFA pour l’exercice précédent. Cela représente une hausse des recettes de 128 milliards de FCFA qui peut s’expliquer par les effets attendus du renforcement des mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières.
Les prévisions du cadrage macroéconomique et budgétaire affichent, par ailleurs, des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et en charges à 2 688,8 milliards FCFA, contre 2.860,0 milliards FCFA dans la Loi de Finances rectificative 2017, soit une diminution de 171,2 milliards FCFA.
Le membre du gouvernement a aussi rappelé que le Projet de Loi de Finances 2018 coïncide avec la deuxième année de mise en œuvre du Programme de Relance de l’Economie (PRE), qui a été conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour la période 2017-2019.
Dans ce cadre, en matière de politique budgétaire, le document accorde une priorité au renforcement de la viabilité des finances publiques. Ce qui suppose la poursuite de l’effort de mobilisation des recettes fiscales et douanières, la maitrise et l’assainissement des dépenses publiques, ainsi que l’approfondissement des dispositions de la nouvelle gouvernance financière.