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Un week-end dans la seconde vie de Ntoutoume Emane
Publié le samedi 12 avril 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Un week-end dans la seconde vie de Ntoutoume Emane


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Après la passation de charges du 10 février dernier avec Rose Christiane Ossouka Raponda à la mairie de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane semblait avoir disparu des écrans de contrôle. S’il est de la nature d’un lion de rugir, il est également de la nature d’un homme politique d’entretenir les combinaziones, pour emprunter une expression italienne. Ce que continue de faire l’ex-maire de Libreville qui, apparu à une manifestation privée le week-end dernier à Bitam, démontre qu’une belle vie existe hors du giron politique.

Ancien conseiller personnel du président Omar Bongo Ondimba pendant près de deux décennies, ancien ministre d’Etat, ancien Premier ministre durant tout un septennat et ex-maire de la commune de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane a entamé une nouvelle vie, loin des feux de la rampe et tout aussi exaltante que l’action politique dont il s’est mis en retrait après avoir passé le témoin aux nouvelles générations, aussi bien à la mairie de Libreville que dans son fief politique du 5e arrondissement de la capitale gabonaise. Preuve qu’il y a une vie en dehors des projecteurs du monde politique, le samedi 5 avril dernier, Jean François Ntoutoume Emane a été fêté à Bitam par une foule immense composée de nombreux hauts cadres, de notables, de femmes et d’hommes de tous âges.

Invité à une cérémonie privée, il ne s’est pas empêché, en tant que dirigeant du Conseil consultatif des sages, organe constitué des caciques qui ont fait l’histoire du Parti démocratique gabonais (PDG), de rencontrer les notables de la province septentrionale dont l’Evêque de la localité. Certes originaire de l’Estuaire, celui que l’on nomme affectueusement Jacky, a toujours été une figure écoutée de l’élite de son groupe ethnique. Ce qui explique sans doute, l’effervescence causée par «l’enfant de Lalala» à son arrivée à Bitam. Mais, n’est-ce pas également parce que ses aïeux étaient originaires de la localité de Minvoul dans la même province du Woleu-Ntem ?

L’homme politique était notamment entouré du professeur de philosophie, Pierre Ndong Meye, directeur de cabinet de l’ancien Premier Ministre ; de Jean Kombila, son chef de cabinet ; de Clay-Martial Akwe Obame, son ancien conseiller en communication, et surtout de sa charmante et dynamique épouse, née Abessolo et universitaire au demeurant.

Le prétexte de cette montée de l’ex-maire de Libreville dans le Woleu-Ntem était la pendaison de crémaillère effectuée par Janvier Ngoua Ona, économiste et proche de Ntoutoume-Emane. Et il y avait là du beau monde. Notamment, Hilarion Nguéma, monument vivant de la musique contemporaine gabonaise, venu spécialement de Libreville, et neuf chanteuses et chanteurs émérites de la province. «On aura tout dit sur la popularité de Jean François Ntoutoume Emane dans le Woleu-Ntem quand on aura fait savoir qu’il est à ce jour le seul haut cadre, le seul homme politique Fang originaire de l’Estuaire à avoir édifié, depuis dix ans, une superbe résidence à Oyem, sur le Mont Méyélé», a commenté un convive enthousiaste. Sans doute conscient de l’allégresse soulevée par sa présence, l’ancien Premier ministre n’a pas manqué de remettre sur la table une ritournelle d’Omar Bongo selon laquelle «le Woleu-Ntem a toujours détenu la palme d’or de l’hospitalité au Gabon».

Au terme de ce week-end festif durant lequel Ntoutoume Emane n’a pas manqué de procéder à des consultations avec quelques acteurs politiques de cette province ancrée dans l’opposition, la petite cohorte à la suite de l’ancien Premier ministre s’est ébranlée pour rallier le Cameroun, pays natal de sa première épouse, feue Sophie Ntoutoume Emane. Née Atangana, fille d’Atangana, roi des Ewondos, elle a quitté la terre des hommes le 21 novembre 2005 en France, des suites d’une maladie. Si Ntoutoume Emane a là de bonnes et nobles raisons d’affectionner le Cameroun, on ne manquera pas de rappeler que 18 ans durant, il a été censeur de la Banque des États de l’Afrique Centrale ou BEAC dont le siège social est à Yaoundé. L’homme qui y possède donc des biens immobiliers, des amis dans le giron intellectuel et des alliés, a toujours fait des excursions dans ce pays voisin.

Comme quoi, il y a une vie, et une belle vie, hors de l’univers politique qui comporte certes des joies et ses avantages, mais qui compte surtout des intrigues et autres stratagèmes malsains dont Jean-François Ntoutoume Emane est désormais sauf.

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