Faune : La FAO s’engage pour la gestion durable de la faune

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Publié le mardi 7 novembre 2017 | Gabon Economie

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Le ministre d’Etat en charge de la Forêt, de la mer et de l’environnement, Pacôme Moubelet Boubeya, a eu une réunion de travail, avec le chef de la délégation de l’Union européenne au Gabon, Helmut Kulitz, le représentant de la FAO au Gabon, Helder Muteia, et Daniel Cornelis, chercheur au Centre de recherche agricole pour le développement international (CIRAD).
Jeudi 02 Novembre 2017.

L’institution onusienne va débloquer 45 millions d’euros (près de 30 milliards FCFA) pour cette initiative au profit de douze pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, dont le Gabon.

Dans le cadre du lancement du projet « Gestion durable de la faune » qui vise à lutter contre la chasse sauvage d’animaux et à améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations rurales, le ministre d’Etat en charge de la Forêt, de la mer et de l’environnement, Pacôme Moubelet Boubeya, a eu une réunion de travail le 2 novembre 2017, avec le chef de la délégation de l’Union européenne au Gabon, Helmut Kulitz, le représentant de la FAO au Gabon, Helder Muteia, et Daniel Cornelis, chercheur au Centre de recherche agricole pour le développement international (CIRAD).

Pour la mise en œuvre de ce projet, 45 millions d’euros (environ 30 milliards FCFA) seront mobilisés pour stopper la chasse non durable de la faune sauvage au niveau des pays concernés par le projet et afin d’améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations rurales, qui sont souvent contraintes à la chasse sauvage pour se nourrir. Il est surtout question, dans le projet, afin de limiter la chasse, d’augmenter l’offre de produits carnés et de poissons d’élevage.

Un projet salué par le ministre Pacôme Moubelet Boubeya. Selon lui, cette « approche ambitieuse permettra de minimiser les risques de déficit protéique pour les familles rurales et de répondre à la demande croissante de nourriture en milieu rural et urbain, tout en contribuant à réduire la dépendance aux produits alimentaires d’importation et à multiplier les opportunités de développement local et de diversification économique ».

La prise en compte de la dimension économique et de la dimension culturelle et traditionnelle de la question ne doit pas être minimisée. Helder Muteia de la FAO a ainsi spécifié : « la faune sauvage représente l’une des principales sources de protéines et de moyens de subsistance pour les populations rurales du Gabon. Les viandes sauvages sont également un aliment à forte valeur traditionnelle, reflétant le lien solide des populations urbaines avec leurs racines rurales. Les mesures de gestion à développer doivent prendre en compte cette dimension pour une meilleure appropriation, tout en cherchant à susciter les changements de comportements nécessaires à pérenniser la ressource ».

Pour sa part, Helmut Kulitz, chef de la délégation de l’Union Européenne au Gabon a précisé que « c’est la première fois qu’un programme aborde ces deux questions – la conservation et la sécurité alimentaire – main dans la main ». Et de poursuivre : « ce type d’effort collectif et d’approche globale est essentiel pour atteindre notre double objectif de protection de la biodiversité, tout en assurant la sécurité alimentaire et économique de certaines des populations les plus vulnérables et politiquement marginalisées de la planète ».

De son côté, Dr. Daniel Cornelis du CIRAD a tenu à spécifier que « le Gabon constitue un modèle intéressant. Du fait de sa faible densité de population et une pression de chasse encore modérée qui offrent des perspectives sérieuses de tester et mettre en place localement les conditions d’une exploitation durable des espèces animales sauvages les plus résilientes, sans compromettre le maintien de la biodiversité et des rôles écologiques essentiels de la faune… »

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