Réunis en assemblée générale ordinaire le 11 avril 2014, les actionnaires de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ont pris connaissance de la baisse significative de l’ensemble des soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise, au titre de l’année 2013. Une situation qui serait imputable au ralentissement de la croissance des activités et de l’évolution défavorable du mix de production d’électricité.
En prélude à la tenue de son conseil d’administration, l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a indiqué avoir soldé l’exercice 2013 sur un fléchissement significatif par rapport à l’année précédente. Une situation consécutive au ralentissement de la croissance des activités et de l’évolution défavorable du mix de production d’électricité.
Selon le rapport de gestion de l’exercice 2013 et les états financiers de synthèse de l’activité de la SEEG, le chiffre d’affaires a augmenté de +3,9% par rapport à l’exercice précédent, passant de 175 à 182 milliards de francs CFA. Cette hausse serait due à l’activité électricité dont les volumes facturés ont progressé de seulement de +1,8% et le prix moyen de +2,2%. L’activité eau a également connu une légère progression avec seulement +2,1% conjuguée à un prix moyen quasi stagnant de +0,8%.
S’agissant des charges d’exploitation, la production thermique des moyens propres de la SEEG a baissé de -9,2% par rapport à 2012. «Cette baisse résulte des avaries subies en 2013, et elle a été globalement compensée par les achats d’électricité en provenance de la centrale d’Alénakiri, raccordée au réseau en cours d’année. La production hydroélectrique a, quant à elle, augmenté de +2,6%», précise le rapport final du conseil d’administration approuvé à la majorité des voix, par l’assemblée générale. «Il en résulte une baisse des consommations de combustibles constatées au niveau de l’EBE DE -3,5 milliards de francs CFA alors que les achats d’électricité ont représenté 9,1 milliards de francs CFA. Les services extérieurs augmentent de +7,2% tirés par l’augmentation des frais d’entretien et de maintenance sur les installations de production et des charges de location de groupes plus importants», souligne le conseil d’administration.
Dans le même ordre d’idée, l’on note une baisse de -3,924 milliards soit (-10,1%) de l’EBE représentant 19% du chiffre d’affaires de l’entreprise, contre 22% en 2012. Tandis que le résultat d’exploitation ressort à 5,4 milliards de francs CFA contre 12,4 milliards pour l’exercice précédent. Le résultat financier se dégrade à hauteur de -27,5% en 2013 comparativement en 2012, en raison notamment des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la convention d’apurement des arriérés de l’État, signée le 27 mars 2013. «Le résultat net de l’exercice s’établit à 1,8 milliards de francs CFA, soit 1% du chiffre d’affaires», précise de conseil d’administration.
Enfin, «la trésorerie évaluée à 5,5 milliards de francs CFA, à la fin de la période a connu des difficultés en cours d’année, essentiellement dues aux difficultés rencontrées dans l’apurement des impayés de l’État gabonais qui représentaient 7,6 milliards de francs CFA à la fin 2013 dont 5,6 milliards au titre des arrières 2011 et 2012 faisant l’objet d’une convention d’apurement et d’un échéancier», précise la SEEG.
En termes de perspective, la SEEG, indique pour l’électricité, «le retour en production des groupes indisponibles d’Owendo avec, dans un premier temps, la CFL 2 prévue pour le mois de février et qui est de retour et la TAG 1 programmée en mai ; la démobilisation des groupes de location APR (10MW) basés à Ntoum en avril 2014 ; la mise en service par l’État gabonais du barrage hydro-électrique du Grand Poubara sur le RIC de Franceville, attendue dans le courant du premier semestre, dont les capacités devraient atteindre à terme 160 MW de puissance installé, et permettre de satisfaire les besoins croissants de la Comilog et des populations de la région ; l’installation de neuf nouveaux groupes thermiques (Oyem, Lambaréné, Mouila, Gamba)». L’assemblée générale ajoute qu’«un accord avec l’autorité concédante par voie d’avenant pourrait réviser en profondeur le cadre contractuel qui lie la SEEG à la République gabonaise, avec l’instauration d’un cadre contractuel rénové, proche de l’affermage, tout en pérennisant l’équilibre économique et financier de la société».