Au Gabon, le personnel de la Société gabonaise d'entreposage des produits pétroliers (SGEPP), la société qui gère le stock et distribue le carburant dans tout le pays, a déclenché vendredi 3 novembre une grève d'avertissement de deux jours. La grève a été motivée par un refus de leur direction d'augmenter la masse salariale à cause de la crise pétrolière qui plombe les résultats de leur société. Sentant venir un plan de licenciement massif, le personnel a anticipé en élaborant son propre plan social que la direction rejette.
Sous une tente, assis et écoutant la musique comme à une veillée mortuaire, ces pétroliers pensent à leur avenir. Sur des morceaux de drap blanc, ils ont consigné leurs revendications : 12 mois de salaire équivalent à un bonus de bonne séparation, 48 mois de salaire brut en cas de licenciement pour motifs économiques et 48 mois de salaire en cas de départ négocié.
« Vous ne pouvez pas avoir un partenaire en face alors que vous venez pour négocier et qu’il vous répond "non, non, non" sans essayer de reprendre point par point. Est-ce que c’est sérieux ? », se demande Bertrand Imallet, un ancien délégué du personnel qui déplore la radicalisation de la direction.... suite de l'article sur RFI