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Doing Business 2018 : Le Gabon régresse de trois rangs
Jeudi, 02 Novembre 2017 Ecrit par - A.N.A.
Les notes du pays ont baissé dans pratiquement tous les critères d’évaluation, le faisant passer de la 164e à la 167e position du classement de la Banque mondiale sur la compétitivité des économies dans le monde.
Selon le classement Doing Business 2018 de la Banque mondiale intitulé « Réformer pour créer des emplois », publié le 31 octobre 2017, la Gabon occupe le 167e rang mondial sur 190 pays évalués. Soit une régression de trois places puisque le Gabon était 164e mondial dans le Doing Business 2017.
Au total, le pays enregistre un score de 46,19 dans la mise en œuvre des réformes pour améliorer le climat des affaires. De manière spécifique, il a reculé dans presque tous les segments que la Banque mondiale scrute pour effectuer son classement. A l’exception de la création des entreprises qui a progressé à un score de 80,48 (contre 74,09 précédemment) car il faut désormais 33 jours et la production de 8 documents pour créer son entreprise.
Dans les échanges commerciaux, notamment avec les pays voisins, le Doing business 2018 note que le Gabon ne parvient pas encore à réaliser les performances pour attirer une masse critique d’investisseurs. Il faut environ 96 heures pour les formalités aux frontières et 60 heures de plus pour remplir la documentation y relative, sans compter le coût élevé car il faut débourser entre 200 et 1 633 dollars.
L’environnement juridique est un véritable poids mort. Le Gabon est 178e dans le domaine de l’exécution des contrats où il réalise un score de 4/18, soit un taux de réclamation de 34%. « Il faudra, pour un entrepreneur, au moins 9,24 millions FCFA, 1 160 jours contre 656,8 jours en Afrique subsaharienne », note le Doing Business 2018.
Autre critère qui plombe le climat des affaires au Gabon : celui de l’accès à la propriété. L’obtention d’un permis de bâtir nécessite la production de 14 documents administrations et 276 jours. La qualité de l’administration foncière est ainsi mise à mal dans la mesure où l’enregistrement au registre du cadastre demande 102 jours en file d’attente.
Par ailleurs, l’administration fiscale gabonaise est encore minée de lenteurs, notamment dans la collecte des impôts et taxes. Le temps mis par les investisseurs et opérateurs économiques pour s’acquitter des taxes fiscales est de 488 heures.
Sur le plan financier, le climat des affaires pâtit du manque d’information sur l’accès aux financements et crédits. On note par exemple que la gestion des risques est encore trop prudente au Gabon ; seuls 28% des adultes dans le pays sont répertoriés dans le registre des crédits.
Notons que le Gabon occupe le 35e rang au niveau continental dans ce Doing Business 2018, et perd la place de leader en Afrique centrale, au détriment du Cameroun qui est classé 163e mondial.
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