La réaction du groupe parlementaire de l’opposition au Sénat (Front uni) ne s’est pas fait attendre, au lendemain de la convocation de Jean-Christophe Owono Nguema, un des ses membres, à la direction générale des recherches.
Réunis lundi dernier, dans l’une des salles du palais Omar-Bongo-Ondimba, autour de leur président, Jean Eyeghe Ndong, les membres du Front uni ont dénoncé cette convocation prise, selon eux, en violation flagrante des dispositions de l’article 38 de la Constitution. Lequel, a indiqué le sénateur du 2e arrondissement de la commune de Libreville, dispose clairement que : " Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui pendant l’exercice de ses fonctions. Tout membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi, recherché, ou arrêté en matière criminelle, correctionnelle ou de simple police qu’avec l’autorisation du bureau de la Chambre de l’intéressé, sauf en cas de flagrant délit ou de condamnation définitive. La détention ou la poursuite d’un membre du Parlement est suspendue jusqu’à la fin de son mandat, sauf en cas de levée de l’immunité parlementaire."
Partant de là, le Front uni s’est interrogé " sur la nature du flagrant délit qui semble être retenu par le procureur de la République". D’autant que, a-t-il poursuivi, " celui-ci est censé avoir été commis le 19 octobre dernier".