S’estimant sous-rémunérés par rapport à d’autres employés du même segment d’activités, ils menacent de faire grève si la direction générale de cette entreprise n’a pas répondu favorablement à leurs revendications à la date du 1er novembre 2017.
Depuis mercredi 25 octobre 2017, la direction générale de Caroil Gabon a sur sa table un dossier brûlant. L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) lui a en effet adressé un préavis de grève pour exiger certaines mesures. Les employés de cette entreprise du secteur pétrolier basée à Port-Gentil exigent « la revalorisation de la prime de chantier de 448 FCFA à 6 000 FCFA par jour », soit une augmentation d’environ 1300%.
Le préavis de grève, qui expire le mardi 31 octobre à minuit, indique par ailleurs que le point sur lequel l’entreprise peut négocier est « la revalorisation de la prime de risque ». Les employés veulent qu’elle passe de 1 206,9FCFA à 3 000 FCFA par jour, soit une revalorisation de 248%.
Les taux d’augmentation de ces primes semblent à première vue prohibitifs. Mais l’ONEP pense que les employés sont plutôt conciliants, si l’on compare leurs désidératas aux tarifs pratiqués ailleurs. D’après Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général par intérim de l’ONEP, les employés d’autres entreprises de même métier comme Wire Gabon, Expo Gabon ou encore SMP perçoivent entre 10 000 FCFA et 40 000 FCFA de primes de chantier sur rigs de forage chaque jour. « C’est absurde », s’exclame-t-il pour condamner ce décalage.
L’ONEP exige par ailleurs l’application de trois points contenus dans son cahier de charges. D’un, le paiement du passif de la prime de transport d’avril 2010 à juin 2014. De deux, le calendrier de réunion mensuelle entre la direction générale et les délégués du personnel. Et de trois, la mise en place du CPES et CSST conformément aux dispositions légales et réglementaires.
Pour expliquer cette sortie, l’ONEP s’appuie sur plusieurs manquements qu’elle impute à la direction de Caroil Gabon. L’entreprise n’aurait pas régularisé plusieurs points du cahier de charges transmis par les syndiqués à l’employeur depuis 2014, malgré la relance en avril 2017.
C’est pourquoi les employés se réservent le droit de lancer une grève de cinq jours à partir du 1er novembre 2017 à minuit si Caroil Gabon ne satisfait pas leurs demandes avant cette date. Pour le moment, l’entreprise n’a pas souhaité réagir.