Arrivé au terme de sa mission en terre gabonaise, le désormais ex-diplomate de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, a effectué une évaluation du portefeuille des projets de son institution au Gabon, le 13 octobre 2017, avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Carmen Ndaot.
Si dans un premier temps, il était question pour Ali Lamine Zeine, au cours de cette audience, de présenter ses civilités à Mme le ministre pour son entrée au gouvernement, il s’agissait aussi et surtout, d’annoncer son départ définitif du Gabon, au terme de sa mission de représentation de la BAD au Gabon, après trois années d’activités.
Avec le membre du gouvernement, le diplomate a ainsi abordé les aspects liés au décaissement de la première partie du financement des projets de l’Etat gabonais consenti par la BAD. Ali Lamine Zeine a également fait un rappel historique du dossier sur l’emprunt contracté par le Gabon, d’un montant 84 630 000 de francs CFA, auprès de la Banque africaine de développement pour le financement du projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale.
Il a ainsi rappelé que ce projet d’accord de financement constituait le deuxième dossier le plus important géré par son institution bancaire. Car, le 21 avril 2016, la BAD avait annoncé l’adoption d’une nouvelle stratégie de partenariat avec le Gabon, fixant la feuille de route de la coopération technique et financière entre les deux partenaires sur la période 2016-2020.
Sur les cinq prochaines années, un apport de la BAD de 811 milliards de francs CFA, est prévu, avec pour objectif la revitalisation du secteur agricole, la valorisation de la filière forêt- bois, l’amélioration du cadre des investissements publics et privés, une meilleure formation professionnelle et une plus forte inclusion sociale ainsi que l’amélioration des infrastructures d’eau et d’assainissement.
Une opération d’appui budgétaire de la BAD, est actuellement en cours, elle vient soutenir les réformes macroéconomiques, un programme de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et la protection sociale, ainsi qu’un programme d’eau et d’assainissement de la capitale gabonaise. Ladite opération d’appui budgétaire attend pour son effectivité la signature du Ministre en charge de la Formation professionnelle.
Mme le ministre est quant à elle, revenue sur l’ensemble des projets de son département ministériel financés par les deux institutions bancaires (Banque mondiale et Banque africaine de développement).
Notamment, les neuf Centres de formation et de perfectionnement professionnels existants, et les trois en cours de construction, en insistant sur la nécessité d’y insérer des réformes pédagogiques et administratives.
Lesquelles doivent notamment permettre d’aboutir à un partenariat Public-Privé, afin d’infléchir significativement la courbe du chômage et inverser qualitativement la sempiternelle préoccupation de l’inadéquation Formation-Emploi.