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Crise postélectorale/CPI : Désaccord sur l’ouverture d’une enquête indépendante !
Publié le mercredi 25 octobre 2017  |  Gaboneco
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Mercredi 31 Août 2016. Libreville.
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Alors que l’Union européenne (UE) a demandé, il y a quelques jours, « une enquête indépendante » sur les émeutes postélectorales, le gouvernement, lui, refuse toute enquête hormis celle de la Cour pénale internationale (CPI) qui a ouvert un examen préliminaire.

Après les violences meurtrières d’aout 2016 et le dépôt de plaintes auprès de la Cour pénale internationale, CPI, et ce, aussi bien par le pouvoir en place que l’opposition et de la majorité, les regards sont désormais rivés sur cette organisations. A elle donc d’enquêter sur les chefs d’accusations évoqués par les deux parties : « génocide », « crimes contre l’humanité », « arrestations arbitraires », etc. Près de quatre mois après une mission d’information devant déterminer l’ouverture ou pas d’une enquête sur les violences postélectorales gabonaises, opposition et majorité continue de s’accuser mutuellement d’avoir perpétré lesdites émeutes.

Un débat relancé, il y’a quelques jours, avec la sortie d’une délégation de l’Union Européenne. Laquelle délégation insiste sur la nécessité d’ouvrir une « enquête indépendante ». Une « injonction » à laquelle les autorités gabonaises ont opposé une fin de non recevoir. « Nous sommes surpris de cette demande, alors que le Gabon a déjà saisi, de sa propre initiative, la CPI, seul juge international reconnu par tous », a lancé sans ambages, le Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze au cours d’une récente conférence de presse.

Pour le Porte-parole du gouvernement, le Gabon est un Etat de droit souverain et ne peut de ce fait, accepter un « diktat ou quelque forme de mainmise » de l’étranger. « Un travail est en train d’être fait (…) des mécanismes d’apaisement ont été mis en place pour ramener la sérénité dans le pays : dialogue avec l’opposition, ouverture des institutions à ses représentants, projet de réforme constitutionnelle, etc. Nous sommes engagés à aller au bout de ce processus », a-t-il déclaré.

Une position gouvernementale confortée par le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, en septembre dernier lors d’une rencontre aux Etats-Unis avec le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Fatou Bensouda avait apporté des éclairages sur l’examen préliminaire. Du côté de l’opposition, on s’attendait à ce type de réaction. Selon un proche de l’opposant Jean Ping, cette position était prévisible. « Ils ne peuvent pas accepter une enquête sur des faits dont ils sont responsables », a-t-il déclaré.

Michaël Moukouangui Moukala
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