Pas un instant il n’a regretté son choix. Le vice-président de l’Union nationale explique que c’est le pragmatisme qui l’a fait se rallier à Jean Ping. Et qui, aujourd’hui encore, le pousse à prôner le dialogue avec un président dont il conteste la légitimité.
Ce sont deux désistements qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre mais qui l’ont profondément marqué. En août 2009, le jour précédant l’élection à la magistrature suprême, Casimir Oyé Mba se retire de la course. Sept ans plus tard, à la veille d’un autre scrutin présidentiel, il nous dira avoir subi des pressions et s’excusera d’avoir à ce point déçu les Gabonais, jurant qu’on ne l’y reprendrait plus.
En août 2016, pourtant, l’histoire se répète : l’ancien ministre et Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba, devenu vice-président de l’Union nationale (UN), renonce à se présenter et appelle à voter pour Jean Ping – avec les résultats que l’on sait.
Depuis, les mois ont passé, mais Oyé Mba assure ne rien regretter. Il se dit même fier d’avoir contribué au fait que, pour la première fois de son histoire, l’opposition gabonaise ait réussi à s’unir derrière un seul et même candidat. Il explique « ne plus courir derrière tel ou tel poste », mais se dit incapable de rester en retrait : « On ne peut pas avoir exercé les mêmes responsabilités que moi et, un jour, tout arrêter pour se calfeutrer chez soi. »