N'DJAMENA - La 18ème session ordinaire du Comité des chefs de police de l'Afrique centrale (CCPAC) s'est ouverte mardi dans la capitale tchadienne, à un moment où la sous-région est confrontée à d'innombrables défis sécuritaires, plus complexes les uns que les autres, a déclaré Sirandi Ongtoin, directeur général adjoint de la Police nationale du Tchad.
"Les actes terroristes continuent à semer la désolation au sein de nos populations, la cybercriminalité s'accroît dangereusement, la prolifération des armes légères et des petits calibres continuent de favoriser la commission d'une criminalité violente, le trafic des drogues et des faux médicaments prennent des proportions inquiétantes, le braconnage et le trafic international des produits de la faune menacent dangereusement la survie de nos espèces et la liste est longue", a précisé Sirandi Ongtoin en ouvrant les travaux de N'Djaména.
Selon le chef du bureau régional d'Interpol, Michel Koua, le CCPAC s'est efforcé, depuis sa création, d'œuvrer dans le sens de l'amélioration de la coopération entre les services de police des Etats de l'Afrique centrale et le renforcement de leur efficacité dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la criminalité transfrontalière dans la région.
"De nos jours, face au défi du terrorisme et aux enjeux de la criminalité en émergence en Afrique centrale, il faut impérativement bâtir des stratégies appropriées et à intégrer dans un plan régional de sécurité", a-t-il martelé.
Il a ensuite exhorté les services de la police, de la gendarmerie et d'autres services chargés de l'application de la loi, à anticiper et à réagir ensemble avec plus de professionnalisme.
Pendant deux jours, les chefs des Bureaux centraux nationaux, les directeurs de police judiciaires, les directeurs des services chargés de la lutte contre les drogues, les directeurs de la police de l'air et des frontières, et les responsables des sous-comités techniques des six pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo-B, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad), devront capitaliser les expériences de coopération policière régionale et internationale déjà acquises pour approfondir les réflexions et trouver des solutions idoines aux problèmes qui se posent sur le plan sécuritaire dans chacun des pays de l'Afrique centrale et dans la sous-région.
Les assises de N'Djaména permettront de faire le point des actions menées depuis la 17ème session tenue à Malabo (Guinée équatoriale) il y a plus d'un an, et de mettre en place des stratégies pour 2018, voire au-delà.