Libreville – Le président du Syndicat des acteurs de transport terrestre (SYATRAT), un des quatre mouvements syndicaux au sein de la Société gabonaise de transport (SOGATRA), Rodrigue Tsanga a dénoncé vendredi dans un bref entretien exclusif à Gabonactu.com, l’augmentation exponentielle du nombre des chargés d’études dans le cabinet du nouveau directeur général de l’entreprise Patrick Assélé, absent depuis plusieurs mois pour raison médicale.
En moins de trois ans, le nombre des chargés d’études dans le cabinet du directeur général de SOGATRA a quintuplé. Il est passé de 2 à 9, alourdissant davantage la masse salariale de la société de transport public estimée à 672 millions de FCFA par mois, pour 1082 employés. Chaque chargé d’études est rémunéré mensuellement à 1.500.000 FCFA.
Une insuffisance s’ajoutant d’autres (arriérés de salaires, conditions de travail exécrables, et autres) dénoncée par les partenaires sociaux de l’entreprise. Selon les agents de SOGATRA, seul un ministre de la république ne peut disposer un tel nombre des chargés d’études.
« Autant des dysfonctionnements que nous dénonçons », a fustigé M. Tsanga. Le porte-parole des agents réclame de SOGATRA la mise en place d’un comité de gestion à l’absence du patron de l’entreprise.
« Il faut convoquer également urgemment, un Conseil d’administration extraordinaire pour redéfinir le cadre statutaire et juridique de l’entreprise, sinon SOGATRA risque de fermer, il y a trop de désordre », s’est –il indigné.
SOGATRA est en grève générale illimitée depuis plus de deux mois. Les grévistes réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires dont certains ont commencés à être payés. Le service minimum est passé de 10 % à 50 %.