L’Organisation patronale des médias (Opam) a effectué sa rentrée officielle le 20 octobre à Libreville avec, en toile de fond, une conférence sur le thème «L’entreprise de presse peut-elle être rentable au Gabon ?»
La rentrée officielle de l’Organisation patronale des médias a eu lieu le 20 octobre à Libreville. Selon le président de l’Opam, cette rentrée avait pour objectif de donner «un caractère solennel à la reprise des activités de notre organisation». «Cette rentrée a par ailleurs été l’occasion de se retrouver autour d’un thème qui pose un certain nombre de problèmes à la corporation, à savoir la gestion des entreprises de presse», a déclaré Guy Pierre Biteghe. Afin de trouver des pistes des solutions aux problèmes auxquels ils font face, les patrons de presses ont échangé avec un conférencier outillé en matière de management des entreprises de presse sur cette question.
«Désarticulée par l’érosion de son modèle économique, dévitalisée par les rigidités du marché et de celles de l’appareil administratif, l’entreprise de presse est dans la tourmente. Elle doit se réinventer ou mourir», a déclaré le conférencier.
Selon Jean Robert Mbasani, comme toute entreprise, la viabilité d’une entreprise passe par le respect de certaines conditions. En effet, malgré ces contingences, le conférencier estime que l’entreprise de presse peut s’en sortir. Toutefois, la recherche de sa viabilité passe par deux éléments : «la professionnalisation des entreprises de presse et une stratégie marketing appropriée, pour mieux valoriser la production éditoriale».
«L’idéal serait que les organes de presse vendent un produit de qualité et s’entourent des professionnels avérés dans chaque corps de métiers de l’entreprise. Ce n’est qu’à ce prix qu’ils pourront attirer les annonceurs», a insisté Jean Robert Mbasani.
La mise en place d’une stratégie marketing appropriée est importante, en ce qu’elle «permet de mieux cibler le marché, mais aussi de proposer d’autres produits considérés comme des niches de ressources non négligeables», a-t-il insisté.
Toutefois a relevé le conférencier, «ce travail dépend de l’efficacité de l’équipe commerciale, laquelle doit connaître le marché et les besoins des annonceurs»
Mise en place il y a deux ans, l’Opam lutte pour le respect des libertés et la sécurité des journalistes. Elle travaille actuellement sur la mise en place d’une convention collective dans le secteur de la presse.