Lors d’une rencontre avec la presse à sa résidence des Charbonnages, le leader de la Coalition pour la nouvelle République(CNR) est revenu sur l’incident du 13 octobre intervenu à son domicile. Une occasion pour Jean Ping de réaffirmer sa détermination.
Le président de la Coalition pour la nouvelle République(CNR) s’est entretenu avec la presse, le 20 octobre, à sa résidence des Charbonnages.
Jean Ping a réaffirmé son refus de discuter avec Ali Bongo, seul responsable selon lui de la dégradation de la situation du pays. «Je n’irai jamais discuter avec Ali Bongo de quoi que ce soit…ça n’arrivera jamais, sauf pour discuter des conditions de son départ», a-t-il précisé.
Abordant la question de la descente musclée d’un huissier de justice et d’un escadron de la gendarmerie à son domicile, Jean Ping a fait savoir que l’ambition de cette amende de 600 millions de francs CFA était de le priver d’argent. «Ils ont en partie réussi à assécher mes ressources financières, au Gabon et en France, à travers une exéquatur», a-t-il affirmé, précisant toutefois qu’il a fait appel de cette condamnation auprès de la Cour de cassation.
Le leader du CNR pense également que cette descente musclée était un prétexte pour jauger la solidité de son dispositif sécuritaire et la capacité de mobilisation de ses soutiens.
S’il demeure fermement optimiste sur l’issue escomptée, son accession au pouvoir, Jean Ping a reconnu à demi-mots que le temps qui s’écoule ne joue pas forcément en sa faveur, comme l’a indiqué il y a quelques jours Casimir Oyé Mba, un de ses alliés à Jeune Afrique. Sa résistance, a-t-il indiqué, il la doit au peuple. «Je ne peux rien faire sans le peuple», a-t-il dit.
Par ailleurs, Jean Ping a rejeté les accusations relayées ces derniers temps contre la France, la soupçonnant d’avoir légitimé de façon sournoise la pouvoir d’Ali Bongo. «Personne ne peut nous donner des justificatifs concrets démontrant que la France nous a trahi. Notre ennemi ce n’est pas la France, c’est Ali Bongo», a-t-il fait observer, notant que les raisons d’espérer restent intactes.