Ce jeudi 19 octobre 2017, le gouvernement gabonais a réagi au communiqué de la délégation de l’Union européenne au sein duquel, elle insistait de nouveau «sur la nécessité et l’importance de faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016» tout en réitérant l’appel lancé par le parlement européen dans sa derniere resolution pour l’ouverture d’une enquête indépendante sous les auspices des Nations Unies (ONU).
En effet, depuis le 13 septembre 2017, les autorités gabonaises et l’Union européenne ont engagé un Dialogue politique dit «intensifié», dans le cadre de l’Accord de Cotonou et «le Gabon y participe de bonne foi, et avec la ferme volonté de mener des discussions sereines sur les thèmes et les questions arrêtés de commun accord.»; précise le communiqué du porte parole du gouvernement.
Rebondissant sur la question de l’enquête portant sur les violences post-électorales, notamment sur la volonté affichée par l’UE de la confier à l’ONU, le gouvernement a rappelé que le «processus est ouvert aux Nations Unies qui peuvent y participer en tant qu’observateur», préférant s’en remettre à la CPI pour trancher la question. «Le Gabon a volontairement saisi la Cour pénale internationale, seule instance habilitée à mener une enquête internationale en la matière»; a-t-on pu lire.
En outre, le gouvernement dit attacher «le plus grand prix au Dialogue politique intensifié avec l’Union européenne», tout en martelant qu’«au cours des prochaines sessions de ce dialogue, toute déclaration tendancieuse et non corroborée ne sera pas de nature à créer les conditions d’une discussion ouverte et constructive».