Libreville, 17 octobre (Gabonactu.com) – Le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Eric Dodo Bounguendza a réuni mardi le gotha politique de son parti pour annoncer une série d’activités qui déboucheront sur le congrès du parti prévu du 16 au 18 décembre prochain à Libreville.
Devant tous les ténors restés fidèles au parti créé le 12 mars 1968 par l’ancien président Omar Bongo Ondimba, Eric Dodo Bounguendza a déployé tout son talon d’universitaire pour dérouler le chronogramme d’activités prévues avant le congrès.
La langue facile, il a notamment annoncé la tenue des conseils provinciaux à travers les neuf provinces du Gabon. Ces grandes retrouvailles démarrent dès ce 21 octobre pour s’achever le 19 novembre. Chaque week-end, les « pédégistes » se déploieront dans deux provinces du pays pour rallumer la flamme d’un parti en lambeau, selon ses détracteurs.
« Allez dire à nos frères et sœurs dans les provinces que le PDG est debout. IL est debout et il le restera », a urgé le Secrétaire général par intérim du PDG.
« Allez dire partout que le PDG a joué un rôle et continuera de jouer un rôle dans le futur de ce pays », a-t-il exhorté comme un prophète avant de conclure « le PDG est encore loin d’avoir atteint sa finitude dans la réalisation des conditions de vie des gabonais ».
Eric Dodo Bounguendza qui est devenu l’un des principaux théoriciens du parti depuis les dernières années d’Omar Bongo a indiqué qu’après les conseils provinciaux, le parti pourrait tenir son 11ème congrès extraordinaire du 16 au 17 décembre prochain.
« Cette date reste à confirmer par le distingué camarade, Ali Bongo Ondimba, mais retenez déjà cette date », a-t-il souligné.
Eric Dodo Bounguendza, né le 25 mars 1962 à Oyem dans la province du Woleu Ntem a simplement dissimulé l’objectif final de la mobilisation générale qu’il vient de sonner : remporter les élections législatives d’avril 2018.
Vidé de nombreux de ses barons à la mort du patriarche Omar Bongo Ondimba en 2008 puis à quelques mois de l’élection présidentielle de 2016, le PDG est accusé à tort ou à raison de se maintenir au pouvoir par la fraude.
Eric Dodo Bounguendza veut que cette image de fraudeur qui colle à la peau du parti disparaisse à jamais.
En face de lui se trouvaient des jeunes loups comme des vielles « reliques » des années Omar Bongo Ondimba à l’exemple d’André Dieudonné Berre, Emmanuel Ondo Methogo, Idriss Ndari, Léonard Andjembé…
L’opposition qui avait boycotté les législatives de 2011 ne s’est pas encore déterminée à participer au scrutin d’avril 2018. Ce scrutin initialement prévu en fin 2016 a déjà été repoussé à deux reprises par la Cour constitutionnelle saisi par le gouvernement. A chaque fois, l’exécutif évoque tantôt des raisons économiques, tantôt une nécessité de reformer le système électoral comme recommandé par le dialogue politique organisé par le pouvoir entre mars et mai 2017.