Organisé conjointement par la mission économique Ubifrance, compétente sur l’Afrique centrale, avec l’appui du service économique de l’ambassade de France au Gabon, une délégation d’entreprises françaises de la Région Alsace séjourne à Libreville depuis le 9 avril, à la recherche et la découverte de nouveaux marchés.
Au-delà de la centaine d’entreprises françaises qui y sont déjà établies, le Gabon n’en reste pas moins présenté comme un marché vierge à explorer et à conquérir. Dans ce contexte, dix entreprises françaises, essentiellement des petites et moyennes entreprises (PME) dont la taille varie de 50 à 250 travailleurs, issues de la cinquième région exportatrice de France, l’Alsace, a effectué le déplacement de Libreville, où leurs patrons et délégués spéciaux séjourneront pendant quatre jours.
En quête de nouveaux défis, ces entreprises semblent avoir précédé l’appel lancé, le 8 avril dernier à l’Élysée, par le président Ali Bongo Ondimba, lorsque, à l’adresse des firmes françaises, il a déclaré «que la France puisse s’impliquer beaucoup plus au Gabon pour que nous puissions passer du stade d’un pays qui réalise des exportations brutes au stade d’un pays qui commence à transformer sur place».
«Nous sommes venus cette semaine avec une délégation de 10 entreprises alsaciennes, essentiellement des PME, qui interviennent dans le domaine industriel, avec les mines, la cimenterie, la pétrochimie mais également l’éducation à travers la distribution de manuel scolaire, le bâtiment avec les accès à hauteur. Donc toute une panoplie de produits industriels dans l’optique de coller aux besoins du marché gabonais», a déclaré Olivier Epp, directeur adjoint export à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace. Celui-ci estime qu’«avec tous les projets en cours au Gabon, les sociétés présentes trouveront leur place, puisque intervenant dans tout ce qui touche les infrastructures, les routes, le projet d’usine de manganèse. Nous avons des potentialités par rapport au besoin du pays et le Gabon a été choisi par rapport à ses activités et son développement en cours».
Il s’agira pour ces entreprises intervenant pour la plupart dans le secteur industriel, de l’ingénierie, de la chimie, des mines, de la construction, d’identifier de futurs et potentiels partenaires économiques et commerciaux, de nouer des relations B2B avec les acteurs économiques et institutionnels gabonais afin de s’offrir une chance de participer à la construction du pilier «Gabon industriel» du président Ali Bongo Ondimba.
«Pour un homme d’affaires, rencontrer un partenaire est très important parce que au fond on en tire toujours quelque chose, parce qu’on peut être dans une logique d’investissement, de recherche du partenariat, on peut même simplement vouloir se diversifier. Chaque fois qu’il est possible de rencontrer un opérateur économique quelque soit le pays d’où il vient, c’est une opportunité à ne jamais rater. La Chambre de Commerce du Gabon s’inscrit dans cette dynamique-là qui est celle de pouvoir encourager les partenariats avec des PME gabonaises. Il est important que les PME gabonaises se frottent aux PME des pays qui sont un peu plus développés que nous pour pouvoir précisément prendre d’aille», a déclaré Alain Rempanot Mepiat, directeur de la Chambre de Commerce du Gabon.
Artemis LDE, Claudius Peter, Eras, Fortal, Lancier, Pfisterer, Sid-Steible, TTL France, Stagemaster, sont les entreprises françaises d’Alsace dont les chasseurs d’opportunité séjournent actuellement au Gabon.