Quelques semaines après sa nomination, le directeur de cabinet du président de la République veut voir clair dans la gestion et le rendement des agences publiques. Un «grand audit» serait en préparation, qui a déjà démarré avec une série de rencontres avec les responsables desdites agences.
S’achemine-t-on vers un grand audit des agences publiques, cinq ans après leur création ? Tout porte à le croire. Sinon, comment expliquer la série de rencontres avec les patrons de ces structures qu’entend organiser le directeur du cabinet du président de la République dans les jours qui viennent ? L’une de ces rencontres s’est d’ailleurs déjà tenue au palais du bord de mer, vendredi 13 octobre. Brice Laccruche Alihanga s’est entretenu avec Alex Bernard Bongo Ondimba, le directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf).
Comme avec le patron de l’Aninf, l’objectif de ces rencontres, a précisé le dircab d’Ali Bongo, sera de répondre à des questions précises : «Où est-on ? Quelles sont les difficultés rencontrées par ces structures ?» Mais surtout, ces échanges seront l’occasion pour la présidence de la République, à laquelle sont directement rattachées les agences, de leur faire savoir que «le patron» s’impatiente. «Le chef de l’Etat exige des résultats concrets et rapides. Aujourd’hui, nous n’acceptons plus les retards».
Si, avec le sourire, Brice Laccruche Alihanga a assuré à Alex Bernard Bongo Ondimba qu’il ne sera pas le seul à devoir se présenter face à lui pour évoquer le fonctionnement et les perspectives de son agence, il n’a pas manqué d’exiger que le DG de l’Aninf lui fournisse, dans les prochains jours, un ensemble de documents liés aux différentes réalisations de la structure dont il a la charge. Les documents comptables en font-ils partie ? Mystère. N’empêche, dans les couloirs du palais de marbre, certains n’hésitent plus à parler de «contrôle» et d’«audit» concernant l’initiative du jeune dircab.
En mai dernier, pendant le dialogue politique d’Angondjé, certains participants de la commission 4 traitant de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale avaient appelé à la suppression de ces structures présentées comme «des ministères bis». D’autres avaient plutôt penché pour une redéfinition et une restructuration de ces agences publiques, conformément à un projet gouvernemental qui tarde à être mis en œuvre. Brice Laccruche Alihanga semble avoir pris ces préoccupations à son compte.