Lancé il y a dix-huit mois, le nouveau port d’Owendo jouxtant les infrastructures portuaires de Bolloré port logistiques est fin prêt. Le « New Owendo International Port » de son nom est doté de deux quais de 400 et 220 mètres chacun et offre une garantie de décongestion des prix des trafics puisque ses coûts de passages ont été réduits de 25%. Une infrastructure qui fait la fierté des autorités gabonaises.
La contemplation samedi dernier devant l’infrastructure portuaire de GSEZ Port, filiale d’Olam Gabon est illustrative de l’immensité de l’œuvre et du soupir qu’il procurera dans les échanges commerciaux du Gabon avec l’extérieur mais aussi, dans la lutte contre la vie chère, épine dorsale du quotidien des gabonais. Le « New Owendo International Port » est donc né. Il a fallu attendre une quarantaine d’années, après l’inauguration en 1974 du Port d’Owendo pour voir se greffer à cette infrastructure un concurrent. Une cohabitation qui va faire le bonheur des consommateurs, après des années de lamentations autour de l’offre de Bolloré taxé d’être la cause de la cherté de la vie.
Le « New Owendo International Port » est un équipement ultraperformant qui permet le traitement de 150.000 conteneurs par an pour un temps d’escale réduit. Le nouveau port dispose également de quatre silos à grains et de sept citernes pour le stockage de l’huile de palme. Des spécificités qui s’expliquent par le positionnement souhaité du Gabon de pays industrialisé et dont les activités d’Olam Gabon offre une garantie de réussite d’avenir. Mais le NOIP est avant tout, « un instrument de lutte contre la vie chère. Un outil qui va accélérer les échanges, et permettre une économie de plusieurs milliards de francs CFA par an qui devra être répercutée, in fine, sur les prix proposés aux consommateurs. L’impact sera donc immédiat pour les Gabonaises et les Gabonais.(…) », justifie le Président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Fruit d’un PPP
Situé à 18 km de la capitale, Libreville, le nouveau port est la dernière attraction logistique. Pour sa construction, le Port à mobilisé un total de 181 milliards de francs CFA fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais, Olam International et Africa Finance Corporation (AFC). « Si ce port d’Owendo a vu le jour, c’est grâce à un partenariat public-privé inédit, noué entre des entreprises internationales de référence le Groupe Olam International, qui incarne une nouvelle génération de partenaires, Africa Finance Corporation », confirme le Président de la République.
Grâce à cette mobilisation, les autorités espèrent faire de Libreville une escale commerciale majeure sur l’Atlantique et permettre à l’économie gabonaise de gagner en compétitivité et en attractivité. D’autant plus que le nouveau port est à lui seul, un encouragement à exporter davantage de produits transformés dans des secteurs de plus en plus diversifiés de notre économie.
Un duopole aux enjeux multiples
Après plusieurs années de cavaleries individuelles appuyées par des prestations d’autres groupes internationaux de logistique, Bolloré doit désormais mobiliser ses activités avec la présence d’un concurrent qui, dès la mise en service de son port, GSEZ Port a affiché sa volonté de casser le monopole du groupe français. Un jeu commercial impulsé par la présence de cette nouvelle entreprise dans les activités portuaire au niveau local s’est très vite installée.
La baisse de 25% des coûts de passage du New Owendo International Port n’a pas laissé indifférent le groupe Bolloré qui pour faire face au nouveau concurrent, a lui aussi revu à la baisse, jusqu’à 40%, les coûts d’acconage (chargement et déchargement de marchandises). Pour le Président de la République, « le port d’Owendo a avant tout été modernisé pour répondre également à cette exigence. Il constitue un atout au service de la compétitivité des entreprises gabonaises ». Place donc à cette nouvelle bataille commerciale.