Visiblement, la Fédération gabonaise de rugby est actuellement en pleine tribulations : aire de jeu en litige faute de paiement, adversité et conflit d’égo chez les dirigeant, joueurs en manque d’entrainement et de compétition… Ces derniers ont demandé à Gabonreview de publier la tribune libre ci-après, «afin de nous faire entendre de nos dirigeants qui restent sourd face à nos doléances». La prose d’un rugbyman gabonais en colère.
Messieurs les dirigeants de la Fédération gabonaise de rugby (Fegar), on veut jouer, on n’a pas besoin de savoir qui a fait quoi ou pourquoi. A ce jour nous ne savons pas quand va reprendre le championnat. On nous inculque le fait de respecter les règles et règlement qui régissent notre sport. On nous dit de nous taire lorsque l’arbitre prend une décision, que ce sont les valeurs de notre sport. On se doit de les respecter en dehors et sur le terrain.
Mais que se passe-t-il avec nos dirigeants ? Une cascade de démissionnaires dont certains n’étaient même pas à jour pour ce qui est des cotisations ou des licences. Pourquoi nous a-t-on demandé de respecter les règles et l’adversaire, si eux-mêmes ne les respectent pas ?
Une suspension du terrain d’Erco, terrain traditionnel depuis des années, pour des arriérés de loyer. Que celui qui a pris en charge la location de ce stade paye, comme il l’a toujours fait si il aime le rugby ou alors qu’il dise «je ne payerai plus, je ne veux plus payer». Et, dans ce cas, qu’il parte sans faire de bruit. On le connait on sait comment il est : «Je pars, je reviens et je vous tiens. Faites comme je veux, c’est moi l’argentier ; alors tout le monde au pas cadencé, il ne vous reste qu’à écouter et obéir». Il y a en a marre de ce que la fédération ne fasse rien, trop de respect tue le respect.
La fédération ne doit pas se laisser prendre en otage. Elle se doit de réagir et de sanctionner les personnes qui l’empêchent d’avancer, avec leurs menaces de démission, de retraits de leur argent, etc.
Nous on dit : «stop ! on ne veut plus de vous, monsieur les manipulateurs, les décideurs cachés».
Merci pour ce que vous avez continué à construire. Car avant vous, et vous avez tendance à l’oublier, nombreux ont travaillé pour la création de la fédération de rugby sans que l’on entende parle d’eux. Aujourd’hui, nous disons merci à tous ces anonymes sans qui ce sport aurait pas pu avoir une fédération au Gabon. Si le président et le secrétaire général de la fédération n’actent pas les propositions de démission déjà posées, nous joueurs on trouvera des solutions. On le répète il y en a marre. Car, les président, directeur et fondateur ne doivent pas oublier que sans les joueurs sur une pelouse, ils ne sont rien. Sans les forces vives de ce sport, la fédération ne serait qu’une fédération de président sans joueurs.
Avant l’arrivée de tous ses gens bien-pensants, pleins de promesse (non tenus), on jouait au rugby dans les quartiers, sur des terrains vagues, et lorsque qu’on nous invitait pour jouer sur une pelouse correcte, c’était jour de fête et on prenait du plaisir à jouer, à pratiquer ce sport. Maintenant que cette discipline sportive est soi-disant structurée, on a rien, sauf les conflits d’égo de nos dirigeants et la bataille pour un plateau en bois qui consacre le champion de 6 ou 7 équipes chaque année.
Alors on vous le dit : on veut jouer on veut prendre du plaisir. Merci de nous trouver un terrain.
Des joueurs qui en ont marre de la guerre pour le pouvoir entre le partisans du président d’honneur et ceux des gens élus au sein de la fédération.