Deux gestes forts viennent d’être manifestés dans ce sens, notamment dans le cadre de la libre circulation des biens et des personnes, mais également de la relance de l’économie.
Pointé du doigt par le Comité de Pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (PEF-Cémac) parce que jugé réfractaire à la libre circulation dans l’espace Cémac, le Gabon est menacé de sanctions par la Cémac.
En guise de réactions à ces griefs, le gouvernement gabonais a réaffirmé ses engagements pris dans ce cadre, lors de son Conseil des ministres du 12 octobre 2017. «L’engagement pris par notre pays pour la libre circulation des personnes et des biens approuvée par les instances de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale », ont tenu à souligner les autorités gabonaises.
Selon elles, les dispositions en faveur de la libre-circulation dans l’espace Cémac devraient être prises mais en appliquant le principe aux seuls « ressortissants de la sous-région détenteurs de documents sécurités tels que les passeports biométriques diplomatiques, de service ou ordinaire».
Dans le même temps, considérant sa volonté d’ouvrir davantage le pays aux Investissements directs étrangers et à une immigration de qualité, le Conseil de ministres a décidé « de l’application immédiate du régime dérogatoire en matière d’établissement de visas d’entrée au Gabon en faveur des ressortissants des Etats Membres du G20 ».
Ce geste qui est considéré comme un appui à la stratégie du pays en vue d’attirer les investissements directs étrangers devrait être accompagné par l’application d’un régime dérogatoire. Lequel devrait à son tour se traduire par la mise en œuvre de corridors dans les aéroports internationaux du Gabon, afin de permettre aux potentiels investisseurs, d’avoir leurs visas in situ.
Déjà applicable aux ressortissants français, cette mesure va également s’appliquer aux 19 autres membres du G20, les grandes puissances économiques désormais.
Mais également à l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Union européenne.
Une décision, indique-t-on qui est en phase avec la politique budgétaire du pays, concernant « l’effort de mobilisation des recettes fiscales et douanières».