Venu présenter mardi 8 avril 2014 son livre intitulé" Eclipse sur l'Afrique : fallait-il tuer Kadhafi?" sorti aux éditions Michalon Eds à l'émission "Africa News Room" sur la chaîne Africa 24, Jean Ping, ancien président de la Commission de l'Union Africaine et ancien ministre des Affaires Etrangères sous l'ère Omar Bongo Ondimba, a profité de l'occasion pour donner sa position sur sa candidature à la présidentielle de 2016.
Abordant l'objet principal de son invitation, le diplomate qui a accusé l'Occident d'être à l'origine de la mort du guide libyen, a dressé le bilan de la situation en Libye qui reste chaotique et marquée par la division du pays en trois zones rivales.
« Quelle est la situation en Libye telle qu'elle nous est rapportée par ceux qui s’y sont rendus récemment? La situation, nous dit-on, est chaotique et le pays est de facto divisé en trois. Vous avez la Tripolitaire, la Sérélaïque et vous avez le Faisant. On dit aussi que les combats n'ont pas cessé », a lancé Jean Ping.
Abordant le sujet de son éventuelle participation en tant que candidat à l'élection présidentielle de 2016, Jean Ping qui a une fois de plus mis cette option à l'arrière-plan de ses actuelles convictions politiques, a plutôt réaffirmé son appartenance et son soutien à l'opposition pour les futures échéances électorales.
« Quel que soit ce qui sera fait, je serai dans l'opposition face au régime actuel. Je serai dans l'opposition et nous allons tout faire pour nous débarrasser d'un régime qui nous mène à la catastrophe », a conclu Jean Ping.
Si Jean Ping se dit prêt à prêter main forte à l'opposition gabonaise en 2016, plusieurs leaders opposés au régime actuel tels que Gérard Ella Nguema ou encore Bruno Ben Moubamba respectivement ancien secrétaire exécutif de l'ex Union Nationale et secrétaire politique de l'Union du Peuple Gabonais (UPG), se montrent sceptiques face à la démarche de l'ancien ministre des Affaires étrangères.
Interrogé sur l’éventualité d’une candidature de Jean Ping lors des futures élections présidentielles et sur son appartenance actuelle à l’opposition, le Chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba en visite à l'Elysée où il a rencontré le président français, François Hollande, a estimé que l'attitude de l'ancien ministre des Affaires étrangères relevait simplement de la frustration.
« Monsieur Jean Ping a tout d'abord souhaité poursuivre sa mission auprès de l'Union Africaine pour laquelle il sollicitait un autre mandat. Il me semble que ses préoccupations étaient plus vers la suite de son mandat et moins de ce qui se passait au Gabon. Je voudrais dire que s'il avait été préoccupé par les questions purement gabonaises, il s’y serait consacré plutôt que de demander la poursuite de son mandat », a déclaré Ali Bongo Ondimba.
