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Infrastructures : Le port de GSEZ au scanner
Publié le samedi 14 octobre 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le port minéralier de GSEZ
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D’un coût de 180 milliards de francs CFA, le terminal à cargos d’Owendo sera inauguré ce 14 octobre. Pleins feux sur la nouvelle offre portuaire de Gabon special economic zone (GSEZ), axée autour d’équipements et d’un positionnement modernes.

Mis en opération le 1er juin dernier, le port de commerce de Gabon special economic zone (GSEZ), situé dans la commune d’Owendo au Sud de Libreville, sera inauguré ce samedi 14 octobre. «Le port est en route, nous avons essayé de faire vite. D’autant qu’il n’était pas simple à construire», a confié le directeur des ports chez GSEZ. «Le port a été construit sur pieux avec six hectares sur la mer. L’infrastructure est faite pour durer dans le temps, sur 50-100 ans : c’est du solide», a affirmé Philipe Gery.

D’un coût de 180 milliards de francs CFA, le terminal à cargos d’Owendo a été construit sur une période 15 à 18 mois. Ce qui est un exploit dans la sous-région. En effet, le projet a démarré en juillet 2014 tandis que la construction, en elle-même, a été lancée en janvier 2016. La fin des travaux est intervenue en juin 2017. Selon Philipe Gery, trois éléments expliquent cet exploit. Le premier est que GSEZ a utilisé la base du parc à bois, à quelques encablures du site, comme zone logistique pour la construction.

«Nous faisions toute la préfabrication ici, avant de transférer les éléments vers le site de construction, par barge ou par camion», a révélé Philipe Gery. Deuxième élément derrière la rapidité de construction du port : l’important nombre de machines sur le chantier. «Nous avons mobilisé plusieurs machines pour faire des trous pour les pieux. Le nombre de jours de travail a été réduit avec le nombre de machines : plus il y en avait, plus nous réduisions le temps de construction», a expliqué le responsable des ports.

Résultat des courses : le chantier a été livré avec près de sept mois d’avance sur la deadline, fixée à février 2018. Cela s’explique aussi par la réalisation de plusieurs études en amont. «Nous savions très bien où nous allions. Nous avions bien défini les choses avec tout un système de suivi des travaux qui a été mis en place», a souligné Philipe Gery.

Construit dans les règles de l’art, l’outil portuaire compte deux éléments majeurs. Le premier est la partie containers avec un nouveau quai de 400 mètres de long et 13 mètres de profondeur. Il dispose de deux portiques de quai pour le déchargement rapide de containers et du vrac. Le port est également équipé de deux grues mobiles, beaucoup plus polyvalentes, permettant de décharger jusqu’à 100 tonnes. «En gros nous proposons une offre complètement adaptée pour le déchargement de navires, aussi bien de vrac que de containers», s’est réjoui Philipe Gery.

A cela s’ajoutent deux suceuses à grains, disposant chacun d’une capacité de 170 tonnes par heures. «Nous pouvons donc décharger près de 7000 tonnes par jour, comparé à ce qui se fait au niveau de la concurrence avec une capacité journalière de 2500 tonnes. L’idée pour nous était d’augmenter la capacité du port avec le déchargement rapide des navires», a révélé le directeur des ports chez GSEZ.

En effet, le port de GSEZ devrait doper la capacité de déchargement de containers au Gabon. Jusqu’ici estimée à 140 000 unités par an, cette capacité devrait ainsi doubler. «Dans notre zone, certes très petite, nous pouvons faire à peu près 150 000 containers par an», a annoncé Philipe Gery. Pour y arriver, le port s’est attaché les services de Mortgage Electronic Registration Systems (MERS), une des références mondiales dans les lignes maritimes.

Par ailleurs, cette ambition a impliqué une organisation minutieuse de la zone de stockage, située juste derrière le quai. «Pas besoin donc de parcourir de longues distances pour stocker les marchandises. Cet élément structurel représente ainsi un énorme avantage par rapport aux ports existants», a indiqué Philipe Gery. A côté, le port propose aussi du shipping service pour les lignes maritimes. C’est-à-dire tout ce qui concerne l’accompagnement des lignes maritimes au Gabon : escale, représentation des lignes maritimes, administration import-export, etc.

Pendant la phase de construction du port, 1500 employés ont été mobilisés sur le site. A l’heure actuelle, entre les parties logistique et port, 400 employés exercent sur le port à cargos d’Owendo. A travers, ce nouvel outil portuaire GSEZ a l’ambition d’accroitre les capacités portuaires du Gabon. Tout comme il souhaite accélérer les trafics et augmenter la compétitivité du pays, pour les activités d’import-export. Le tout avec l’apport de nouvelles techniques permettant de gagner en efficacité.
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