Au terme d’une audition lundi, le parquet de Libreville a décidé de poursuivre le chauffeur du porte-char, Tsoumbou Jean-René, pour homicide involontaire.
Présenté par la gendarmerie de Kango devant le juge d’instruction, le lundi 8 octobre, le chauffeur du porte-char, mis en cause dans l’accident de Kango du 15 septembre 2017, ayant causé la mort de 7 personnes et 8 blessés, sera poursuivi pour homicide involontaire. Selon le procureur chargé de l’instruction, il lui est reproché de n’avoir pas respecté les mesures de sécurité routière en faisant preuve d’imprudence et d’inattention en pleine conduite.
L’instruction repose sur l’article 246 du Code pénal qui dispose que « quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements aura commis involontairement un homicide ou en aura été involontairement la cause, sera puni d’un emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 24 000 à 1 000 000 FCFA.»
Le procureur chargé du dossier assure par ailleurs que « dans cet accident, il y a à la fois des homicides et des blessures involontaires ». De l’enquête, il ressort des faits rapportés par les rescapés que les deux véhicules roulaient à vive allure. Le bus de transport qui se rendait à Makokou a brutalement perdu le contrôle au niveau de Sogacel, en voulant dépasser un porte-char conduit par un sujet gabonais. « Au moment de faire la manœuvre pour prendre le virage, le chauffeur du porte-char n’a pas signalé et le bus qui suivait derrière a doublé. Et les deux véhicules qui roulaient à vive-allure se sont cognés », relate le parquet.
Alors que le chauffeur du porte-char affirme avoir signalé avant de faire la manœuvre, le parquet, lui, assure que la responsabilité des deux chauffeurs est engagée dans l’accident. De fait, sieur Tsoumbou Jean-René devra répondre pénalement s’il est reconnu coupable. Pour ce qui est du chauffeur du bus de transport, Pierre Avebe qui a perdu la vie au cours de l’accident, « sa responsabilité pénale est éteinte par sa mort ».