L’assemblée nationale du Gabon sert de cadre à l’atelier de renforcement des capacités des parlementaires du REPAR Afrique centrale, sur les aspects fondamentaux de l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA), du 11 au 12 octobre. Ces travaux seront suivis de l’assemblée générale du réseau le 13 octobre.
C’est conscient du potentiel extraordinaire des écosystèmes des pays de l’espace COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale) que tous les pays de cet espace ont adhéré à la Convention sur la diversité biologique (CDB). Un instrument juridique international qui a pour but de mettre un terme à la perte de la biodiversité et promouvoir sa valorisation durable. Il vise notamment trois objectifs, à savoir la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Malgré cette volonté, les partenaires affirment que la diversité biologique ne constituera un avantage pour les pays d’Afrique centrale que lorsqu’un cadre juridique existera pour APA et que les dispositifs de la Convention sur la diversité biologique et celles du Protocole de Nagoya seront effectivement internationalisés. « Dans ce secteur, les parlementaires sont des acteurs incontournables. Et ils sont conscients de ce rôle qui leur incombe », confie Philippe Bamigbade, conseiller technique à la coopération allemande (GIZ), partenaire financier.
Aussi, afin de mieux jouer leur rôle, les représentants du peuple ont voulu comprendre le mécanisme APA, son importance, son lien avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, le niveau d’appropriation du processus APA dans les pays de l’espace COMIFAC et leur contribution dans la mise en œuvre du Protocole de Nagoya. Et c’est tout l’intérêt de l’atelier de renforcement des capacités des parlementaires du REPAR Afrique centrale sur les aspects fondamentaux de l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA), prévus par le protocole de Nagoya qui se tient à Libreville du 11 et 12 octobre, et sera suivi le 13 octobre par l’assemblée générale du réseau.
Pour l’honorable Jean-Jacques Zam, coordonnateur régional du REPAR, compte tenu de la pertinence du Protocole de Nagoya dans le processus APA en Afrique centrale, il semble judicieux aujourd’hui d’attirer l’attention des parlementaires sur les enjeux de sa mise en œuvre dans les Etats membres. Une démarche qui consiste non seulement à ratifier cet instrument juridique, mais également à le mettre en œuvre avec pour finalité, l’amélioration des conditions de vie des populations et la croissance économique qui sont les principaux défis contemporains de ces Etats.
Ouvrant les travaux de cette rencontre sous régionale de 48 heures, en lieu et place du président de l’assemblée nationale du Gabon, le 3ème vice-président, Adrien Nkoghe Bekale, a exhorté les experts à nourrir les débats d’observations pragmatiques qui « permettront aux profanes que nous sommes et aux initiés que nous voulons devenir, de mieux appréhender le concept et le processus APA afin qu’en définitive, notre action législative et notre mission de contrôle des actions de nos gouvernements respectifs en la matière soient plus efficaces».