LIBREVILLE - L’ancien ministre du Travail et de la formation professionnelle et militant du Centre des libéraux réformateurs, (CLR, parti de la majorité présidentielle), Eloi Nzondo a décidé de quitter cette formation politique, selon une lettre de démission parvenue lundi à l’AGP.
« Aujourd’hui, me remémorant les souvenirs de notre action politique commune, c’est le cœur meurtri que je viens respectueusement à mon tour, très cher père, porter à votre haute attention ma décision de quitter le CLR la ‘’maison paternelle ‘’. J’ai bon espoir d’être compris de mon père », a écrit Eloi Nzondo à l’endroit du président fondateur du CLR, Jean Boniface Assélé.
Eloi Nzondo n’a pas manqué de rappeler, en signe de gratitude, la contribution du CLR et de son président dans son ascension politique et administrative.
« A peine sorti de l’adolescence, vous m’avez fait l’honneur de m’accueillir au CLR, le parti politique que avez créé, me mettant ainsi ‘’le pied à l’étrier’’. Je vous serai reconnaissant à vie. Au fil des congrès, vous m’avez permis d’accéder aux multiples instances dirigeantes du parti et faire de moi un de vos plus proches collaborateurs. Dans cette position, vous avez soutenu ma candidature à certaines fonctions électives. C’est en effet sous votre aile protectrice et bienveillante que j’ai pu réaliser le parcours politique et administratif (…) A mes désormais ex-camarades, je voudrais vous prier de bien vouloir bien traduire ma fraternelle reconnaissance pour leur soutien multiforme pendant les années passées ensemble », a-t-il reconnu.
Et, fort de cette logique, le démissionnaire a indiqué qu’en dépit de son départ, il reste toujours attaché à cette formation politique.
« Leader et père, vous l’avez été et le demeurez pour moi. Je viendrai toujours suivant votre bon vouloir, m’abreuver à la source du sage que vous êtes, car le CLR reste pour moi, cette grande famille politique au sein de laquelle, j’ai tissé des liens de fraternité et d’amitié », a-t-il affirmé.
Après plusieurs années passées au sein du CLR, Eloi Nzondo a été, au même titre qu’Alexandre Tapoyo et Nicole Assélé, l’un des acteurs de cette formation politique qui a permis à cette formation politique de la majorité de gagner du terrain et d’être hisser au rang de deuxième force politique de la galaxie présidentielle et du pays.
Quant à son avenir politique, beaucoup voient déjà un possible ralliement au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), surtout qu’après sa sortie du gouvernement, il a été de nouveau nommé au poste de conseiller politique du président de la République, lors du dernier conseil des ministres. Poste qu’il occupait déjà avant d’intégrer l’équipe gouvernementale.