Le procès intenté par Ali Bongo contre le journaliste et écrivain français Pierre Péan et Sophie de Closets, qui dirige la maison d’édition du livre, Fayard s’est soldé par une condamnation en diffamation portant sur une partie seulement de l’ouvrage.
En effet, si la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance (TGI) de Paris a solidairement condamné Pierre Péan, l’auteur, et Sophie de Closets, l’éditeur pour diffamation sur les révélations de deux tentatives d’assassinat de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, directeur de cabinet d’Omar Bongo, celles portant sur les passages relatifs aux accusations de fraude électorale en 2009 et à la mort de Georges Rawiri n’ont pas été jugés diffamatoires.
Selon l’Agence France Presse (AFP), «l’avocate de Pierre Péan et de son éditrice, Me Florence Bourg, a salué une décision «globalement très positive» puisque les passages relatifs aux accusations de fraude électorale et à la mort de M. Rawiri n’ont pas été jugés diffamatoires.»
En ne condamnant pas Pierre Péan sur ses accusations de fraude électorale en 2009 et celles relatives à la mort de l’ancien président du sénat, Georges Rawiri, les magistrats parisiens créditeraient-il ses propos?
Si «Ali Bongo se réjouit que Pierre Péan ait été condamné pour ce brûlot qui ne visait qu’à le discréditer et à le délégitimer», comme l’affirme Me Delphine Meillet, son avocate, il n’en demeure pas moins que cette décision renforce certaines affirmations de Pierre Péan. Surtout que le tribunal estime qu’il a produit une «documentation solide, variée, abondante et qui se recoupe» pour étayer ses propos.