Suite au refus opposé à Jean Ping, qui souhaitait rendre visite aux prisonniers membres de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), détenus à la prison centrale de Libreville, le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong, a apporté des éclaircissements concernant ce sujet largement commenté sur les réseaux sociaux.
En effet, au cours de l’entretien qu’il a accordé aux médias, le procureur de la République a expliqué les raisons qui ont conduit le directeur de la prison a empêché Jean Ping d’accéder à l’établissement pénitentiaire. Bien que bénéficiant d’un permis dûment délivré par un juge d’instruction, Steeve Ndong Essame Ndong a indiqué qu’il n’y a eu «aucune violation des droits de l’Homme, aucune violation des libertés, il n’y a eu aucun droit violé. C’est juste une application stricte de la loi que le directeur de la prison à fait».
«Moi je ne pouvais pas leur donner des permis de visite, parce que ces détenus ne relèvent pas de ma compétence, je crois qu’ils ont finalement saisi le juge qui leur en a délivré»; a t-il expliqué.
Par ailleurs, en se fondant sur la loi n° 55/59 du 15 décembre 1959 portant organisation des services pénitentiaires et du régime pénitentiaire dans la République gabonaise, il a souligné que «le directeur de la prison n’a fait qu’appliquer la loi en opposant un fin de non recevoir à Jean Ping et consorts». Ainsi, il a ajouté que conformément à la loi seul «les avocats agissant dans l’exercice de leurs fonctions peuvent communiquer avec les prévenus ou accusés sur présentation d’un permis de communication délivré par l’autorité judiciaire compétente». Mais il a également précisé qu’ont droit de visite les membres de la famille, notamment «les conjoints, les ascendants, descendant, beaux parents, frères et soeurs, oncles et tantes, neveux et nièces, tuteur et subrogé tuteur», ceci exclusivement sous présentation d’une pièce justifiant le lien de parenté.
Suite à cette incident qui a fait beaucoup de bruit au sein de l’opinion, le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong, a révélé que pour éviter une mauvaise interprétation de la loi sur les permis de communiquer à la prison centrale, elle devra désormais s’appliquer dans sa strict rigueur.