La bourse allouée aux étudiants, les enseignements dispensés, les subventions, la restauration, les inscriptions, des postes de dépenses à en croire le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Billie-By-Nze qui coûtent à l’Etat pas moins de 20 millions de francs CFA par an et par étudiant. Une sortie mal perçue par l’opinion publique qui y voit une évaluation biaisée de la part du Gouvernement vu que « l’Education n’a pas de prix », comme l’indique la maxime.
En justifiant, lors de sa dernière conférence de presse, la mesure relative à l’augmentation des frais d’inscription dans les universités et grandes écoles publiques, le Ministre de la Communication et par ailleurs, Porte-parole du Gouvernement, Alain-Claude Billie-By-Nze a évalué le coût de la scolarité de chaque étudiant boursier. Selon lui, l’Etat débourse en moyenne 20 millions de francs CFA chaque année pour chaque gabonais qu’il forme.
Une somme répartie entre la bourse d’étude, le coût des enseignements dispensés, la restauration, les inscriptions etc. « On va jusqu’à 20 millions de francs CFA, c’est ce que coûte chaque année, la formation d’un étudiant au budget de l’Etat et donc, aux contribuables ».
Réalité et insuffisances
Une dépense jugée par certains internautes moins importante que celle d’un Ministre dont le salaire mensuel jusqu’à présent relève du tabou absolu. A cela s’ajoute les primes et autres frais de missions des fonctionnaires. Autant d’éléments plombant le budget de l’Etat. L’évaluation selon les mêmes internautes est d’autant mal pausée, car l’Etat qui investit dans la scolarité d’un étudiant, récupère l’argent dépensé durant de la carrière professionnelle de ce dernier.
Autre aspect soulevé par les internautes, la faiblesse et qualité des moyens mis à la disposition des étudiants. En effet, estiment certains internautes, de nombreuses universités et grandes écoles manquent cruellement de financements et matériels de travail ? Pour l’opinion, ces carences ne sont pas assez relevées dans ladite évaluation. « Il ne suffit pas de débourser de l’argent, il faut également détailler la qualité des services fournis par l’état », explique un internaute.
L’ignorance comme solution ?
« L’éducation n’a pas de prix » ! Cela est d’autant plus vrai que la qualité de l’éducation au développement d’un pays. S’il est vrai que l’intention du Porte-parole était de montrer de montrer les efforts consentis par l’Etat en la matière, il n’en demeure pas moins vrai que l’éducation est un domaine de souveraineté nationale, donc qui n’a pas de prix.
Rejoignant donc la position de l’ancien Président américain, Abraham Lincoln, les internautes consultés invitent les dirigeants à « essayer l’ignorance ». « Si vous trouvez que l’éducation coute chère, essayer l’ignorance », rappellent ces derniers. Surtout que les plus hautes autorités aspirent à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Ce qui passe inévitablement par un secteur éducatif performant.