La mise en sommeil des activités de l’entreprise française, Bouygues Energies et Services, présente au Gabon depuis 70 ans devrait pousser au chômage, plus de 200 employés.
Au Gabon, si l’incompréhension plane toujours autour de la décision de cessation des activités de l’entreprise française Bouygues alors que tout semblait aller pour le mieux pour cette entreprise, l’avenir de plus de 200 employés de cette dernière demeure la préoccupation immédiate. En effet, la nouvelle de ce départ est tombée comme une massue. « Rien ne présageait cela, nous n’avions pas d’arriérés de salaire et des contrats en cours », à expliqué la déléguée syndical, Luce Wolbert.
En dépit de ce départ en sourdine, annoncé depuis la France, l’entreprise a notifié à ses employés courant la semaine une « rupture de contrat ». Et pour contenter ces derniers, elle a par la même occasion, annoncé le paiement de droits des salariés jusqu’à 18 mois. Mais cela suffit-il ? Cette annonce a suscité la colère des employés et pour certains, en dépit du geste de « garantir les droits de salariés », la question de leur devenir professionnel sonne désormais comme un mal existentiel.
Des arriérés de paiement à l’origine de la faillite
« Nous n’avions plus la possibilité financière pour assurer les charges de l’entreprise et des projets », expliquait à l’AFP, il y a quelques jours, le PDG au Gabon de l’entreprise, Michel Chinchilla en guise de leitmotiv du départ de l’entreprise. Les dettes de l’entreprise au Gabon sont évaluées à 9 milliards de francs CFA dont 5 milliards de francs CFA à titre de créance étatique. Ce sont d’après le PDG, ces arriérés qui ont précipité le départ de l’entreprise.
Toutefois, ce n’est pas d’aujourd’hui que cette situation perdure. Depuis 2014 déjà, alors que la crise faisait son apparition, l’entreprise souffrait déjà des problèmes financiers à cause de la fragilité de l’économie nationale et de la baisse d’activités dans le secteur primaire.