Avant son grand oral prévu pour novembre prochain au siège de l’Organisation des Nations unies (Onu) à Genève, consacré à l’application des accords universels garantissant le respect des droits humains au niveau national, le Gabon affûte ses arguments.
Lors de son dernier oral à l’Onu, axé sur les disparitions forcées en 2016, le Gabon avait fait une piètre prestation. La faute à l’impréparation de Marianne Odette Bibalou Bounda, Représentante permanente du Gabon auprès du Bureau des Nations unies à Genève, et à l’absence du ministre d’Etat en charge de la Justice et des Droits humains, Francis Nkea Ndzigue. Or, sur la question de l’application des accords et conventions ratifiés par le Gabon, qui garantissent le respect des droits humains, le gouvernement sera appelé prochainement à s’exprimer. Cet oral devrait avoir lieu en novembre prochain, selon le ministre de la Justice.
Pour permettre au Gabon de remettre une copie irréprochable à l’Onu, le 3 octobre à Libreville, Francis Nkea Ndzigue a réuni les différents acteurs du domaine, y compris les représentants des forces de sécurité et de défense nationale. Il s’est agi de valider le projet de rapport national sur l’examen périodique universel, «un document de base qui détaille la situation des droits de l’Homme au Gabon», a indiqué le membre du gouvernement.
«Une fois que ce document sera reçu par les Nations unies à Genève, nous allons être convoqués pour discuter avec les responsables des Nations unies sur la situation réelle des droits de l’Homme. […] Ce que les Nations unies vérifient, c’est le respect des accords et des conventions», a expliqué Francis Nkea Ndzigue. Pour le ministre d’Etat, les questions de l’Onu porteront principalement sur l’application de ces dispositions universelles sur le plan national, ainsi que sur le renforcement de la législation gabonaise sur les questions de respect des droits humains. Gageons que le rapport final sera apprécié à Genève.